OLGA

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Olga a 15 ans et de l’ambition à revendre. Son rêve est de participer à l’Euro de gymnastique et d’y décrocher une médaille. Pour cela, elle s’entraîne sans relâche avec une détermination sans faille et sans jamais rechigner aux méthodes rudes de son entraîneur, un pur produit de l’Europe de l’Est. 

Olga vit à Kiev en Ukraine avec sa mère, journaliste. Celle-ci est très critique envers le pouvoir en place. Quand elle commence à subir de violentes intimidations qui pourraient avoir des répercussions sur l’avenir de sa fille, elle l’envoie en Suisse, le pays de son père qu’Olga n’a jamais ou que très peu connu.  

Si les conditions d’entraînement du plateau de Macolin et de l’équipe suisse sont excellentes, et le matériel neuf, Olga ne parvient ni à s’intégrer au groupe, ni à la vie trop calme et solitaire qu’elle mène dans son pays d’accueil. D’autant qu'à Kiev, la révolution est en marche et qu’il est impensable qu’elle se déroule sans elle.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NADIA COMANECI, LA GYMNASTE ET LE DICTATEUR (Comment la vie d'un gymnaste hors pair est bousculée par la politique de son pays d'origine.) ou encore MOI, TONYA (Une fiction très originale sur la rivalité dans un sport féminin : le patinage artistique.).

Fin novembre 2013, la place principale de Kiev, la place Maidan, est prise d’assaut par des manifestants ukrainiens qui s’insurgent contre la décision du gouvernement de ne pas signer un accord d’association avec l’Union Européenne au profit d’un accord avec la Russie. Jusqu’en février 2014, les affrontements seront réels et violents avec les forces de l’ordre, jusqu’à faire une centaine de morts. Ils aboutiront à la destitution du président Ianoukovytch, mais ils se soldent par la reprise en main de la Crimée par Moscou et par la guerre du Donbass. Si le contexte est omniprésent dans le film, notamment grâce à des vidéos prises sur le vif par les manifestants avec leur téléphone portable, ce n’est toutefois pas son sujet qui serait plutôt : l’exil est-il toujours la bonne solution ? 

Le jeune réalisateur Elie Grappe en a eu l’idée lors du documentaire Répétition qu’il a réalisé précédemment autour d’un orchestre. Il y a rencontré une violoniste ukrainienne qui s’est confiée sur son trouble face aux images de l’Euromaidan qui lui parvenaient alors qu’elle venait d’arriver en Suisse. Au lieu de rester dans l’univers musical, il a préféré construire le personnage d’Olga autour d’une jeune figure très physique, celle d’une athlète d’un sport hypercinégénique : la gymnastique. « Je voulais filmer la passion d’une adolescente, le corps en action, et mettre face à face son enjeu individuel et des enjeux collectifs », explique-t-il. 

Pour incarner son héroïne et ses comparses, Elie Grappe a choisi de ne travailler qu’avec des gymnastes issues de l’équipe nationale de réserve ukrainienne et des vrais entraîneurs suisses. Il leur a demandé de s’exprimer avec leurs propres mots tout en adaptant le tournage à leurs séances d’entraînement. Il en ressort une première fiction sincère, récompensée à la Semaine de la Critique de Cannes en 2021 et multiprimée dans des festivals européens.

Menacée en raison du métier de sa mère, journaliste indépendante, Olga, gymnaste de talent, part en Suisse pour poursuivre son entraînement. En parallèle, la révolution ukrainienne de 2014 est en marche. La gymnastique est un sport de combat. Pour atteindre la perfection ...

Olga réalise une double performance : il est à la fois un tableau fidèle et saisissant du sport de haut niveau, et un portrait de jeune fille très sensible. Du premier point de vue, le film est un exploit comme on en voit peu. Bien souvent, le sport est mal représenté au ...

La mère et sa fille de 15 ans ont en commun un investissement total dans leur discipline, le journalisme pour la première, la gymnastique pour la seconde. Cette dernière, Olga, exilée en Suisse, va vivre à distance la révolution ukrainienne que couvre sa mère et qui y risque ...