LE PARFUM VERT

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Imaginez que Tintin ait inspiré Alfred Hitchcock... Songez au « Sceptre d’Ottokar » tombant dans l’escarcelle du réalisateur de « Une femme disparaît »...  Le résultat de ce curieux alliage ressemblerait sans aucun doute au « Parfum vert », le film de Nicolas Pariser.  

Entre polar et comédie loufoque, voici l’enquête délirante d’un jeune acteur et d’une dessinatrice dans les méandres de la Comédie-Française, après le meurtre en pleine représentation d’un des membres de la troupe. Tout le monde étant suspect, chacun va basculer dans une course poursuite effrénée vers la vérité, quête encore compliquée par l’apparition d’un complot ourdi par d’obscurs espions...  

Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste mènent les choses avec entrain et grand train, sous la houlette d’un réalisateur qui, du « Grand jeu » en 2015 à « Alice et le maire » en 2019, n’est jamais là où on l’attend, alternant sujets légers et problématiques plus profondes. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PAULINE DETECTIVE (Sandrine Kiberlain à l'affiche de ces deux films dans lesquels elle s'improvise enquêtrice, sans en avoir toujours les compétences !) ou encore LES GRANDS DUCS (Comédie Française ou théâtre de boulevard, il s'en passe parfois de belles dans les coulisses de la scène...).

En une bonne trentaine de films depuis 2009, Vincent Lacoste a déjà imposé son rythme et son style : celui d’un comédien complet et surprenant. « Le parfum vert » le voit renouer avec la comédie, genre dans lequel il a débuté mais dont il s’est régulièrement éloigné. Mais revenons au début justement... 2009, c’est la révélation avec « Les beaux gosses » que Riad Sattouf adapte lui-même de sa bande-dessinée. L’histoire de ces deux lycéens potes de classe découvrant l’amour sera un joli succès, révélant la frimousse et la gouaille d’un comédien prometteur. Espoir confirmé avec « Le skylab » de Julie Delpy, « Astérix et Obélix : au service de sa Majesté » de Laurent Tirard ou « Camille redouble » de Noémie Lvovsky...  

2014, année d’un premier virage avec « Hippocrate » de Thomas Lilti. Vincent Lacoste y incarne un jeune interne de médecine confronté à la dureté du milieu médical où il aspire à faire carrière. Entouré de Reda Kateb, Jacques Gamblin et Félix Moati, il y est nommé pour la première fois au César du meilleur acteur, le film étant en plus un vrai succès au box-office. Dès lors, le voici adoubé par le métier, quel que soit le registre dans lequel il apparait à l’écran. Lacoste enchaîne des films très différents, alternant « Journal d’une femme de chambre » de Benoît Jacquot et « Lolo » de Julie Delpy, « Saint Amour » du duo Delepine-Kervern et « Victoria » de Justine Triet, « Plaire, aimer et courir vite » de Christophe Honoré et « Fumer fait tousser » de Quentin Dupieux...  

Puisque nous évoquions les récompenses, notez une date importante dans ce parcours encore riche de promesses : le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2022 pour son rôle d’Etienne Lousteau dans « Illusions perdues » de Xavier Giannoli. Dans cette formidable adaptation du roman d’Honoré de Balzac, Vincent Lacoste incarne un journaliste parisien du début du XIXe siècle qui va devenir l’ami d’un jeune idéaliste plein d’ambition, joué lui par Benjamin Voisin. Près d’un million de spectateurs et neuf César au total salueront cette œuvre puissante et superbe.  

Après Alice et le maire, Nicolas Pariser s'attaque au thriller façon Hitchcock mais aussi les aventures de Tintin. Ce n'est pas vraiment une comédie, mais c'est tourné sur un ton suffisamment léger pour que l'on ne prenne pas ça au sérieux. A contrario, c'est ...

Excellente surprise que ce nouveau film de Nicolas Pariser, cinéaste de plus en plus intéressant au fil du temps (Alice et le Maire était déjà génial). C'est une sorte de relecture amusée et stylisée de La Mort aux Trousses, superbe plastiquement, avec un rythme de ...

Meurtre à la Comédie Française. Le comédien assassiné a à peine eu le temps de prononcer les mots "parfum vert" à l'oreille d'un autre acteur que celui ci est enlevé dans une demeure de la banlieue Parisienne aux murs couverts de BDs. Encore groggy et ...