L'ARME À GAUCHE

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« L’arme à gauche » est le second long métrage signé de Claude Sautet et, comme son nom l’indique, c’est un thriller. Au générique, on mentionne à l’écriture l’un des plus fameux auteurs américains de roman noir : Charles Williams. 

Chez les militaires, on passait l’arme à gauche lors des funérailles d’un autre soldat. Là, les soldats sont des voyous, le plus grand d’entre eux étant interprété par l’américain Leo Gordon. Côté dame on s’inclinera devant la belle italienne Sylva Koscina. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES AVENTURIERS (Parce que c'est un autre film d'aventure exotique. Beaux paysages, scènes sous-marines et suspense, tous les ingrédients sont réunis autour du trio de charme Ventura-Delon-Shimkus.) ou encore CALME BLANC (Parce que ce thriller se déroule intégralement à bord d'un voilier, et parce que c'est le premier grand rôle de Nicole Kidman.).

Sautet parvint finalement à revenir avec l’adaptation d’un roman de Charles Williams (« Aground/Ont-ils des jambes ?) auteur très côté à l’époque, dont le nom était déjà inscrit au générique des « Félins ». Il est plausible qu’il n’ait pas plus travaillé à l’écriture de « L’arme à gauche » qu’au scénario du film de René Clément. L’homme aimait Paris, la fête et la bouteille… Le tournage fut épique, on sait que les films de bateaux sont frappés de malédiction… Supposé se passer au Caraïbes l’affaire s’est déroulée au sud de l’Espagne. Là, une tempête d’équinoxe a complètement dévasté décors et plan de travail. Et pour finir envoyé le bateau réquisitionné par le fond. Trois techniciens ont été tué par la tempête. Un authentique désastre. Finalement le tournage a pu se terminer aux studios d’Epinay. Le surcout a été monstrueux. C’est là que la carrière de Sautet a failli couler. 

Car pour la seconde fois le cinéaste allait subir un gros échec public et, par-dessus le marché, des réserves critiques. Il attendra à nouveau cinq longues années avant de pouvoir remettre les pieds sur un plateau. Le cinéma français bénéficiera pendant cette période de quelques grands scénarios de sa main : « La vie de château » de Rappeneau (1965), « Mise à sac » (1967) et « La chamade » (1968) d’Alain Cavalier, enfin « Borsalino » de Jacques Deray (1970). Sautet changera alors son fusil d’épaule pour survivre. Son film suivant sera « Les choses de la vie », le début du succès.  

Claude Sautet a mis 5 ans pour tourner un nouveau film après son excellent premier long-métrage "classe tous risques". Il en mettra à nouveau cinq avant de tourner "les choses de la vie " et passer à un autre style de cinéma. Un peu, comme s'il se cherchait.Grand ...

Même dans ses films d'action (attention ce sont les 60's), Sautet parvient à mettre en exergue les sentiments et les relations entre ses personnages. Peut-être moins dans ce film, où l'action prend le dessus. Le film en devient presque un film d'ambiance, d'attente et de suspens ...

Le capitaine Jacques Cournot (Lino Ventura) arrive par avion sur une île des Caraïbes. Il s’installe à l’hôtel La Perla puis rencontre Hendrix (Jimmy ?... Non, Hugo) un homme d’affaires qui l’a engagé pour trouver un bateau. A Puerto Macao, Cournot trouve un ketch ...