INFERNAL AFFAIRS (VERSION RESTAURÉE)

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Vous avez adoré Les Infiltrés de Scorsese (d’ailleurs, vous employez le titre anglais The Departed parce que vous êtes un.e vrai puriste - sinon vous ne seriez pas présentement sur Filmo) et vous souhaitez retrouver le même frisson ? Alors foncez sur Infernal Affairs, l’œuvre sur laquelle Martin Scorsese a basé son remake.    

Le terrain est connu pour quiconque a vu The Departed : un flic espion s’infiltre chez les mafieux et un mafieux fait de même chez les flics. Mais ici avec Hong Kong comme référent culturel et comme décor. Une équation gagnante pour ce polar culte du cinéma hongkongais, qui se distingue par son intrigue tout en sac de nœuds paranos (et coups de théâtre magistraux) et sa remarquable capacité à ne jamais céder à la gâchette facile.   

Si le film a séduit des millions de spectateurs - dont Scorsese, on ne se lasse pas de le rappeler - il a également raflé de nombreux prix dont celui du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur montage, meilleur acteur, meilleur second rôle masculin et meilleure chanson lors des Hong Kong Film Awards de 2003. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES INFILTRÉS (Parce que ce remake d'Infernal Affairs est signé par Martin Scorsese et lui a permis de recevoir son premier Oscar du meilleur réalisateur. Le duel DiCaprio/Matt Damon est à la hauteur de l'original.) ou encore À TOUTE ÉPREUVE (1992) (Parce que ce monument du film d'action hongkongais (un des meilleurs films de John Woo) mettait déjà l'acteur Tony Leung dans la peau d'un policier infiltré chez les gangsters.).

Si l’on aime à dire que la trilogie des Infernal Affairs a « sauvé » (au moins relancé) le cinéma hongkongais c’est bien parce que celui-ci avait mauvaise mine quand le film est sorti en 2002. La faute à une crise financière de 1997 qui a flingué l’économie locale - fragilisant au passage l’industrie cinématographique - et à une rétrocession du pays à la Chine (après un siècle de protectorat britannique) modifiant profondément la population du pays. Pourtant, avant ça, le cinéma hongkongais se portait mieux que bien, le pays étant même un des plus gros producteurs mondiaux de films. Et ses réalisateurs stars - John Woo et Johnnie To, en tête - étaient souvent cités par les noms les plus bankables d’Hollywood. Une des clés du succès d’Infernal Affairs est d’avoir su renouveler le vocabulaire du cinéma local (exit les gunfights à outrance, bonjour les double-jeux permanents) tout en gardant le style de John Woo et Johnnie To.   

Une parodie appelée Infernal Unfairs réalisée par Wong Jing et sortie en 2004 à Hong Kong. Certains acteurs du film original figurent dedans.   

Si Tony Leung vous dit quelque chose, c’est qu’il a joué dans énormément de succès internationaux. Beaucoup avec le réalisateur Wong Kar-wai, dont le fameux In the Mood for Love (2000), mais aussi dans quelques-unes des meilleures œuvres de Zhang Yimou, Ang Lee et bien entendu, John Woo. Une star à redécouvrir.  

Dernier au courant devant l’éternel, c’est encore après tout le monde que je débarque et apprends que les Infiltrés de Scorsese, datant de 2006 tout de même, est en fait le remake américain du film qui nous intéresse ici ; ça fait toujours plaisir de passer pour un ...

Le principal mérite du film (qui en a beaucoup par ailleurs) est de prouver une fois pour toute que Scorsese est devenu un cinéaste médiocre. Là où l'Américain fait dans le lourdaud cousu de fils blancs, la bande de Hong-Kongais aux manettes nous offre un film vif et subtil. Côté ...

Enfin ! J'ai enfin fini par le voir, ce fameux "Infernal Affairs" ! Merci à Dandy de me l'avoir rappelé lui aussi, dans ma liste prévue à cet effet. Ce bon Infernal a donc conduit au remake "Les Infiltrés" du père Marty que tout le monde connait. Et si vous ne l'avez pas ...