ZOMBIE HUNTER

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Avant toute chose, assurez-vous que d’éventuels moins de 18 ans ou autres personnes sensibles, même juste un tout petit peu sensibles, ne se trouvent pas à portée d’images choc, celles de Zombie Hunter, le film de Kevin King, un garçon très comme il faut, doté d’un physique de jeune premier pour comédies sentimentales adolescentes, et pourtant auteur de ce film terriblement gore et parfaitement terrifiant, bien que non dénué d’humour.

Dans Zombie Hunter, une drogue nouvelle et mystérieuse a transformé toute l’humanité en une bande de zombies, évidemment malveillants. Toute l’humanité ? Non ! Un irréductible chasseur – le bien nommé Hunter –, amateur de tequila et de filles sexy, ainsi qu’un prêtre – le bien nommé Jésus –, à la tête d’une grappe humaine en quête de terre promise, résistent encore et toujours à l’envahisseur (qu’il soit mort ou vivant !)

Si tout cela ne vous a pas fait fuir, tant pis pour vous ! Voici Zombie Hunter, dont la première mondiale eut lieu durant l’été 2013, dans le cadre du Festival international du film de Montréal – le bien nommé Fantasia !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE JOUR DES MORTS-VIVANTS (1985) (Même combat entre des morts-vivants et des survivants retranchés, cette fois, dans les sous-sols d’un camp militaire fortifié.) ou encore L’ETRANGE POUVOIR DE NORMAN (2012) (Autre terrible invasion de zombies... pour rire !).

Si Martin Copping, ce comédien australien que l’on avait pu voir précédemment dans un face à face relativement virile avec Steven Seagal dans Sheep Impact en 2011, joue parfaitement les héros vengeurs et alcooliques, Danny Trejo, dans le rôle de Jésus, lui vole un peu la vedette. C’est en 1985, dans Runaway Train, l’un des films américains du cinéaste russe Andreï Kontchalovski, qu’on découvrit cet étonnant comédien, dans le rôle, assez bref, d’un boxeur. Logique, puisqu’il était devenu champion de boxe derrière les hauts murs de la prison d’Etat de Saint Quentin, en Floride, où il avait passé de longues années – pour trafic de drogue et vol à main armée –, dès l’âge de 11 ans. Complètement réinséré, il vint souvent en aide à des toxicomanes, parmi lesquels un technicien de Runaway Train ! Depuis, il a tourné dans d’innombrables productions, le plus souvent dans des rôles de méchants, voire de très méchants et Robert Rodriguez en a fait l’un de ses acteurs fétiches.

Zombie Hunter est une production 100% indépendante, de « The Klimax », une espèce de coopérative animée par un groupe de réalisateurs passionnés. Leurs nombreux contacts à tous les stades de la réalisation d’un film et leur capacité à faire beaucoup de choses par eux-même, de la conception à la distribution, leur permet de produire leurs propres projets à des prix défiant toute concurrence. Mais, pour Zombie Hunter, après un premier tournage autofinancé, ils décidèrent de faire appel aux dons ou, plus exactement, et comme l’avait rêvé au début des années 80 le comédien et metteur en scène français Roger Coggio, ils mirent au point un système de souscription, via le site internet de leur société.

Le principe est simple, les personnes intéressées s’engagent à verser une certaine somme d’argent et, à la fin de la période de souscription, soit le montant total des promesses répond à l’objectif fixé, et dans ce cas les virements sont effectivement validés, soit, au contraire, le but n’est pas atteint et toutes les promesses sont annulées. Très interactif, ce système permet de compléter le budget d’un film tout en créant un « buzz » original autour de lui. Pour Zombie Hunter, les 30.000 dollars ainsi glanés permirent d’étoffer le poste « effets spéciaux », indispensable dans ce genre de production.

Même si Robert Rodriguez et Quentin Tarantino ont démocratisé le grindhouse « New Age », nombreux étaient les réalisateurs déjà intéressés à l’idée, non pas de ramener, mais de continuer à exploité ce genre, ce qui semble logique, le grindhouse étant aussi appelé ...