X STORIES 2

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Trois sketchs (voir trois saynettes) sont au programme de ce porno doucereux dont les coïts, les caresses et les jeux érotico-hards entre différents partenaires sont beaucoup moins frontaux et salaces que dans la plupart des pornos d'aujourd'hui. Et ce, grâce au talent de sa réalisatrice, Anouschka, qui a toujours montré dans ses films X une façon plus romantique d'aborder la sexualité. Notamment en n'insistant jamais sur les éjaculations et en honorant systématiquement le plaisir féminin.

Ainsi, dans Feeling Good, un couple glamour et tatoué fait l'amour de manière calme dans une lumière tamisée tout en se peinturlurant leurs corps forcément nus. Ainsi, dans Avec ou sans toi , une quadragénaire rousse aux seins sympathiquement épais prend sa douche en attendant désespérément un sms d'un des ses amants pour une future partie de gambettes en l'air. Jusqu'à réaliser qu'elle peut se passer de lui quand elle se met à honorer à coups de godemichet (mauve) et de vibromasseur (électrique). Et ainsi dans les Amants nocturnes, un musicien vampire et sa maitresse black toute aussi immortelle se partagent une glace Gervais avant de s'ébattre avec une jeune franco asiatique pour un triolisme sur fond de jeux sexuels gentiment sadomasochistes

Le moins qu'on puisse dire est que miss Anoushka sait installer des ambiances aussi feutrées que tamisées pour faire la promotion de l'amour sous toutes ses formes. Notamment dans le sketch dit de “la douche” ou la mamelle-esque Julie Valmont prouve qu'elle n'a pas besoin d'un mâle pour satisfaire ses pulsions made in bas ventre. Quant aux personnages fantomatiques et le décorum gothique du dernier segment, ils évoquent un double hommage hommage grivois à Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch et aux Prédateurs de Tony Scott.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TITILLATION (Un classique du porno américain des années 80 sous la forme d'un pastiche hommageux aix films noirs des années 40) ou encore LILITH (Tourné en 2001, le premier film X réalisé par l'ex gardeuse Ovidie devenue depuis une réalisatrice de pornos féministes.).

Comme sa collègue et amie Ovidie, ex hardeuse devenue journaliste, réalisatrice et documentariste dans le domaine du sexe, Anoushka promeut elle aussi une sexualité plus féministe. Elle même se définissant comme une réalisatrice de porno esthétique, artistique et avant tout éthique. Ainsi, elle met en avant les complications d'une femme à atteindre l'orgasme dans Gloria, la transidentité dans Blown Away et le handicap dans Vivante. Trois longs métrages qui montrent une autre façon, plus réaliste, plus crédible et plus franche, d'aborder les rapports charnels.

52 kgs pour 1m58, tel est le cv physique de Julie Valmont, jolie quadragénaire (née le 10 juin 1979 en Normandie) aux yeux verts, aux cheveux roux et aux tatouage apparent sur les bras qui officie dans le strip-tease et les films hards depuis 2012. Cet ex aide soignante débarqué dans le milieu du X sur le tard (elle avait déjà 33 ans) et qui reste très accroc à la bi sexualité (elle aime autant les hommes que les femmes) a imposé ses deux magnifiques obus dans énormément de gonzos tournés en partie pour pour le compte de la société Jacquie et Michel. Cette mère de famille en couple depuis vingt ans, est aussi une bonne actrice. Du moins quand on pense à elle pour tourner des pornos plus scénarisés et dialogués. Elle est ainsi formidable dans Erection nationale de Kris Bakelit (un pseudo peut être?) en politicienne arriviste et perverse usant de ses charmes pour gagner la primaire. Ou dans Pulsion d'Ovidie, épopée cathartique sur l'addiction sexuelle. Qui plus est, Julie Valmont est réputée comme étant une des hardeuses françaises les plus sympathiques du 21e siècle.

Caser la lettre X dans le titre d'un film ne signifie pas pour autant que celui ci est pornographique. Voir la franchise des supers héros X Men ; la longue série pro extra terrestres X Files ; Pola X, adaptation d'un roman du 19e siècle d'Herman Meville signé Leos Carax ; XXX (houla, que de X!) ou le mastoc Vin Diesel est bien plus à l'aise avec ses muscles gonflés qu'avec son jeu d'acteur limité ; X-Ray obscur slasher daté 1981 ; ou encore Une balle signé X, chouette western B (donc pas X) de la fin des années 50 signé Jack Arnold.