WRONG

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A l’image des trapézistes du plus grand chapiteau du monde, s’élançant à 20 mètres du sol sans filet, je vais maintenant tenter de vous parler du film Wrong de Quentin Dupieux. Exercice risqué et difficile, tant le cinéma de ce réalisateur-là échappe à la norme... Enfin bon : allons-y ! 

Wrong, c’est l’histoire de Dolph Springer, parti à la recherche de son chien perdu. Et vu que Dolph est lui-même un peu paumé, autant dire que les choses sont loin d’être simples ! Bref, dans sa quête du toutou, la route de notre héros va croiser celle du mystérieux Maître Chang, d’un jardinier maladroit, d’un détective et d’une secrétaire dont la principale spécificité est qu’ils sont tous encore moins d’équerre que lui... Mais si au fond, cette fugue canine cachait aussi voire surtout un enlèvement déguisé ? A moins que non mais peut-être bien que oui... 

Voilà, j’aurai fait ce que j’ai pu : maintenant c’est à vous de jouer, bon film !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BROKEN FLOWERS (Partir à la recherche d'un proche, (animal ou humain), réserve des surprises et permet de croiser la route d'inconnus qui changeront votre destin...) ou encore THE VOICES (Chat ou chien, nos animaux domestiques nous jouent parfois des tours, disparaissant ou parlant ! Quentin Dupieux et Marjane Satrapi s'amusent en tout cas comme des bêtes...).

En six films, (Wrong étant le 4e), Quentin Dupieux aura réussi à imposer une patte, une griffe à la fois totalement inclassables mais au combien reconnaissables dans le monde parfois si feutré du cinéma français. Rien que les titres de ses œuvres laisse déjà courir l’imagination : Nonfilm, Steak, Rubber, Wrong, Wrong cops et Réalité laissent ouverte une fenêtre vers des univers infinis qui souvent d’ailleurs à l’arrivée n’ont pas grand-chose à voir avec leur intitulé ! 

Dupieux a fait ses armes auprès de Michel Gondry, autre grand spécialiste de l’onirisme et d’une signature visuelle aisément identifiable. Après le tournage de quelques clips, le jeune homme se tourne logiquement vers la musique, rencontre le DJ Laurent Garnier et sort en 1999 sous le pseudonyme de Mr Oizo un énorme tube, « Flat beat », qui va se vendre à 3 millions d’exemplaires dans le monde ! Un succès qui lui permet vite de financer sa passion pour le 7e art et de démarrer une carrière en marge du système, mais célébrée par un noyau de fans aussi irréductibles que fidèles. 

Plébiscité par un certain nombre de personnes autour de moi, dont un bâtard bourré que je ne nommerai pas dans un souci d'anonymat mais que je remercie quand même, Wrong nous narre les aventures de Dolph, qui se réveille à 7h60 un matin et s'aperçoit que son toutou Paul ...

Un OVNI! Encore un! Je vais finir par avoir la preuve d'une vie extraterrestre: la filmographie de Dupieux commence à se faire cohérente tout en peaufinant son style. Comment reconnaît-on un OVNI cinématographique? Aux réactions nombreuses du public dans la salle. Un mec ...

Il n'est pas 8h00 mais 7h60, un palmier est un sapin, le pourquoi du logo d'une pizzéria devient question existentielle, toute personne est susceptible de vous parler de Maître Chang, on aime repeindre les voitures, un jardinier mort n'est pas mort mais mort quand même, une ...