VENISE N'EST PAS EN ITALIE

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Nous avons tous connu ces petits moments à la fois charmants et gênants que nous réservent nos parents, sans souvent penser à mal… Vous savez, la maman qui ressort vos vielles photos d’ado en style pull jacquard et mèche grasse la première fois où votre chéri(e) vient dîner à la maison…

Ce style de moments-là, Emile les connait par cœur. Emile, c’est le fils de la famille Chamodot, les héros du film d’Ivan Calbérac que vous allez découvrir. Emile vit avec Bernard et Annie ses parents dans leur caravane. Son père est un peu givré, sa mère lui teint les cheveux en blond car elle trouve ça beau mais lui Emile, il rêve d’ailleurs… Et pourquoi pas Venise, à où l’invite en vacances Pauline, la lycéenne dont il est amoureux. Ah oui, c’est parfait la ville la plus romantique du monde, sauf que c’est toute la tribu Chamodot qui décide de s’incruster !

Allez, Benoit Poelvoorde, Valérie Bonneton, Hélie Thonnat et les autres vous embarquent maintenant pour une virée tendre et burlesque…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver APPRENTIS PARENTS (On peut aimer son père et sa mère et les trouver gênants : bref être parents ça s'apprend !) ou encore LITTLE MISS SUNSHINE (Les virées en famille peuvent tourner à la catastrophe mais aussi révéler des secrets ou des non-dits salvateurs...).

Vous venez de le voir dans « Venise n’est pas en Italie », une virée en famille peut assez rapidement virer à l’épopée voire à la catastrophe. Valérie Bonneton, qui joue la mère de l’histoire, a déjà abordé ce registre dans « Le volcan », aimable sous-titre de l’imprononçable « Eyjafjallajökull » signé Alexandre Coffre en 2013, dans lequel elle interprétait la femme divorcée de Dany Boon, obligée de traverser l’Europe en voiture avec lui pour se rendre jusqu’en Grèce, au mariage de leur fille à la suite de l’éruption du fameux volcan islandais…

Mais un long chemin en commun peut aussi être la source d’une sorte de thérapie. C’est le cas de « Little miss sunshine » de Jonathan Dayton et Valerie Faris, sorti en 2006 et qui imaginait comment un concours de jeunes beautés à l’autre bout des Etats Unis allait révéler les non-dits et les tabous de la tribu Hoover, entre l’ado mutique, l’oncle gay et le grand-père décédant en cours de route ! Film au charme et à la drôlerie irrésistible salué dans le monde entier. Quitte à évoquer un voyage mouvementé, parlons de celui ou plutôt de ceux de la famille McCallister qui dans « Maman j’ai raté l’avion » en 1990, avaient tout simplement oublié leur fiston Kevin à la maison en s’absentant pour Noel. La drôlerie ingénue et la bouille de Macauley Culkin firent de cette comédie burlesque un carton planétaire poursuivi par plusieurs suites un peu moins heureuses…

Mésaventures familiales encore avec « Les vacances du petit Nicolas » de Laurent Tirard en 2014, « Les Millers, une famille en herbe » avec Jennifer Aniston et Jason Sudeikis ou encore « Les vacances de Monsieur Hulot » de Jacques Tati si l’on remonte plus loin dans le temps. Ajoutons à cette liste les cas plus critiques de transhumances familiales qui tournent carrément au cauchemar : que ce soit « La colline a des yeux » ou « Massacre à la tronçonneuse », vous devriez y trouver de quoi vous passer l’envie d’aller explorer des contrées inhospitalières à Perpète-les-oies !

Une petite pépite, ce road movie qui nous embarque avec une famille au grand cœur. Bien sûr, on pense à “ Little Miss Sunshine” mais c’est tant mieux. La différence entre une comédie dispensable et une jolie réussite, c’est pour moi quand les personnages et leurs ...

Emile a quinze ans et est dans cet âge un peu compliqué que traversent les ados. Une famille qui lui fait un peu honte, à vivre chez la voisine pendant que se construit difficilement sa nouvelle maison et que ses parents habitent dans une caravane sur le terrain dont le permis ...

Le fait est connu : les meilleures comédies sont celles qui enfouissent, sous la surface du rire et de l’amusement, une dose suffisamment généreuse de profondeur, voire de délicatesse. Cahier des charges parfaitement rempli par Ivan Calbérac, qui adapte ici, pour son cinquième ...