VEGAS ACADEMY: COUP DE POKER POUR LA FAC

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Les Johansen forment une famille bizarre mais unie. Scott et Kate se sont connus à la fac. Et c’est désormais au tour de leur fille, la très sage Alex d’accéder à la glorieuse université de Burdnell. Mais, étudier aux Etats-Unis coûte un bras et les Johansen ne sont pas riches. 

A vrai dire, ils n’ont pas un rond. Plus aucune banque, plus aucun prêteur ne veut encore leur faire confiance. Et la bourse que leur commune devait leur attribuer a été annulée au dernier moment. Quelle guigne ! Il va donc leur falloir une idée de génie pour envoyer cet enfant qu’ils chérissent tant dans l’école de ses rêves. 

Dans la ville un peu ennuyeuse où ils habitent et où tout le monde se côtoie, les Johansen ont un vieil ami qui n’en mène pas large, lui non plus. Frank habite une immense maison, vide depuis que sa femme l’a quitté. Pour se refaire, il propose aux Johansen une virée à Las Vegas. En une nuit, ils touchent au but… puis perdent tout. Burdnell s’éloigne un peu plus…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES ROIS DU PATIN (Parce qu'on y retrouve Will Ferrell, Amy Poehler et ce type d'humour absurde si propre à la nouvelle comédie américaine, celle issue du Saturday Night Live.) ou encore DODGEBALL - MÊME PAS MAL! (Parce qu'il manie le même genre d'humour potache et qu'il est marqué par le rêve d'argent facile de Las Vegas, la ville du péché.).

S’il y a une loi à Vegas, c’est bien celle des casinos. Eux seuls y font fortune. Qu’à cela ne tienne ! Les trois vieux amis ont alors l’idée de monter un casino clandestin… dans la fameuse maison désertée de Frank. Et le succès dépasse rapidement leurs espérances. Alex peut recommencer à rêver et même à acheter ses fournitures scolaires. Mais, c’est sans compter sur ses parents qui perdent leurs moyens quand l’argent se met à couler à flots. Ira-t-elle ou n’ira-t-elle pas à Burdnell ? 

Dans sa version originale, Vegas Academy : coup de poker à la fac est judicieusement titré The House. Ce qui signifie la baraque, celle de l’expression « casser la baraque » autant que celle d’une maison spectaculaire qu’on évoque avec familiarité mais admiration. Et c’est bien là, dans ce lieu immense aménagé en tripot moderne, que tout va se jouer. Plus qu’un suspense insoutenable – on se doute assez vite que la sérieuse Alex arrivera à ses fins – Vegas Academy est une parodie de plusieurs genres à la fois : des comédies d’université avec leurs soirées grivoises, des films de mafia ou d’escroc de petite envergure, de ceux de casino et d’argent facile. Mais, certaines scènes empruntent aussi aux comédies gore et à leur humour démonstratif et potache. 

Ce premier film d’Andrew Jay Cohen, réputé pour sa participation au scénario de Nos pires voisins ou de Hors contrôle, réunit un casting de choix. C’est l’ingérable Will Ferrel qui mène la danse. L’interprète de Frangins malgré eux ou des Zoolander 1 et 2 donne immédiatement une dimension absurde à cette histoire et au personnage de mari et de père de famille aimant mais irresponsable qu’il joue ici. A ses côtés, Amy Poehler, une de ses partenaires du Saturday Night Live ou d’un autres de ses succès, Les Rois du Patin. Elle est une mère concernée mais allumée qui, quand elle commence à raisonner, embarque toujours son mari du pire côté qui soit. Jason Mantzoukas (Frank) complète ce trio infernal. Avec son faux rythme, ses dialogues et son intrigue loufoques, Vegas Academy reste un spectacle tout public à l’humour potache revendiqué et qui finit en beauté par un bêtisier de tournage.

"En Taule, Mode d'emploi", "Very Bad Dads", ... Ces dernières années, on avait un peu l'impression que Will Ferrell s'égarait et se contentait de répéter le même rôle dans des comédies de plus en plus mineures. Le bonhomme était évidemment encore capable de fulgurances ...

Will Ferrell est quand même le dernier membre de la Frat Pack à continuer de faire des films drôles, je veux dire des films vraiment drôles, peut-être parce qu'il continue de collaborer avec les gens du SNL et autres comiques acclamés, ainsi même s'il surfe toujours sur ...