UNE FAMILLE ITALIENNE

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50 ans de mariage, c’est ce qu’on appelle les noces d’or. Un moment rare que l’on célèbre généralement en famille et avec les amis… Alors ça, c’est pour la version rêvée des noces d’or car dans le film de Gabrielle Muccino que vous allez voir, c’est plutôt la chape de plomb qui va s’abattre sur les participants de la fête.

Alba et Pietro ont donc convié tous leurs proches sur une petite île paradisiaque mais c’est l’enfer qui va bientôt déferler sur les lieux : l’enfer venu du ciel tout d’abord, avec un orage d’anthologie qui oblige tout le monde à cohabiter, ce qui nous amène donc à l’enfer au sens figuré car les vieilles rancoeurs, les non-dits et les secrets ne vont pas tarder à rejaillir au grand jour…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WEEK-END EN FAMILLE (Rien de mieux qu'une bonne réunion de famille pour mettre au menu tout ce qui coince depuis des années ! Jodie Foster et Gabriele Muccino vous invitent au festin !) ou encore MAMA MIA 2 : HERE WE GO AGAIN ! (Quand un orage vient bouleverser la donne d'une réunion familiale qui, jusqu'ici, se déroulait au mieux...).

Le parcours de Gabriele Muccino, le réalisateur de Une famille italienne est suffisamment atypique pour s’y arrêter deux minutes. Voilà un jeune homme, élevé au bon grain de la culture bourgeoise transalpine des années 70 : sa mère est une peintre réputée, son père est un des dirigeants de la RAI, la télévision nationale… Gabriele étudie un temps la philosophie puis démarre au cinéma en tant qu’assistant de deux maîtres du cinéma alternatif italien des années 70 et 80 : Pupi Avati et Marco Risi. Le premier a mis en scène des films gothiques comme La maison aux fenêtres qui rient et on doit notamment au second Il branco…

Mais Muccino va rapidement voler de ses propres ailes : en 91, il étudie la maîtrise du scénario, mettant vite la théorie en pratique dans des feuilletons télévisés pour la télé avant de se lancer en 1998 dans son premier long métrage, Ecco fatto, que l’on peut fort justement traduire par « c’est fait » ! Le succès arrive trois ans plus tard avec Juste un baiser, l’histoire d’un jeune couple dont le bonheur intime et familial n’est qu’une façade que la vie va se charger de lézarder. Enorme carton public et cinq Donatello à la clé, l’équivalent de nos César. Un film qui sera remarqué jusqu’au Etats Unis par un certain Will Smith… La star de Bad boys et Independance day également producteur peine à trouver un réalisateur pour son prochain projet : un drame centré autour d’un père désargenté, se retrouvant seul à élever son fils… A la recherche du bonheur sort en 2006, avec Will Smith donc et son fils Jaden.

Expérience concluante puisque l’acteur et son metteur en scène se retrouvent trois ans plus tard dans Sept vies, autre drame évoquant lui la rédemption… Gabrielle Muccino ne va plus cesser les aller retours entre Hollywood et son Italie natale. Exemple : en 2010 il signe à domicile Encore un baiser, la suite de Juste un baiser et en 2012 Love coach avec Gerald Butler, Catherine Zeta-Jones et Uma Thurman…

Du grand cinéma, à voir de préférence en salle, car l'image, le mouvement, le déplacement de la caméra, la chanson en musique et la mise en scène sont magnifiques. Une famille italienne vous emporte dans le tourbillon de la vie et c'est avec un irrésistible plaisir qu'on ...

Une véritable vision de la famille loin des clichés de l'amour et de la fidélité pour toujours, de la bonne éducation des enfants, du confort de vie et compagnie. Ici comme dans chaque famille (même très heureuse) il y a des engueulades, des divorces, des secrets, des ...

Sympathique comédie qui réunit en famille autour de problèmes de société : non dits, coups bas, disputes mais aussi réconciliations sont au rendez-vous de ce film qui se regarde en famille... ou pas ! ...