UN IDIOT À PARIS

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Tourné en 1967, Un Idiot à Paris, de Serge Korber, adapté du roman de René Fallet paru l’année précédente, à une particularité : c’est le premier long métrage ou Jean Lefebvre apparaît en vedette. Il interprète le brave Goubi, un ouvrier agricole à l’œil torve qui est abandonné  par ses potes dans Paris après une nuit  de beuverie. Déambulant l’air hagard dans les rues de la capitale, il fait quelques rencontre fortuites dont « La Fleur » une prostituée rousse qui va changer le cours de son existence

A la manière de Bourvil dans certaines comédies des années 40/50,  Jean Lefebvre interprète un idiot du village, benêt et attachant et qui prend très bien en bouche les dialogues de Michel Audiard. Du style : Je suis pas mendiant. J’ai jamais eu de sous de personne… Même quand je travaillais.  Le même Audiard qui fait dire à la douce Dany Carrel dans le rôle de la prostituée au cœur d’or : Personne au monde n’empêchera les gens de parler dans ton dos. Le principal c’est qu’ils se taisent quand tu retournes.

Dans ses pérégrinations parisiennes, Jean Lefebvre croise une flopée d’autres acteurs populaires parmi lesquels Bernard Blier dans le rôle d’un patron de commerce de viande, Robert Dalban en maire du village, Bernadette Lafont en fille de ce dernier, Paul Préboist en gardien de parc, Jean Carmet en transporteur de légumes et même, tout jeune comédien débutant, un certain Pierre Richard en agent de police  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UNE RAVISSANTE IDIOTE (Le duo de charme Anthony Perkins/Brigitte Bardot dans une pétillante love story sur fond d'espionnage parodique.) ou encore UN SHÉRIF À NEW YORK (Clint Eastwood, shérif provincial, débarque avec ses manières rustres dans Big Apple. La première association réussie entre Clint et le cinéaste Don Siegel.).

 Né le 3 octobre 1919, Jean Lefebvre aura exercé divers petits métiers  (d’ouvrier agricole à conducteur de tramway en passant par vendeur de harengs fumés à la sauvette !) avant de débuter au cabaret au début des années 50 tout en intégrant la mythique troupe des Branquignols menée par Robert Dhéry. Tout comme Louis de Funès à même époque, Jean Lefebvre cumule figurations et seconds rôles des 1947 avant d’obtenir sa première grande double consécration populaire en 1963 avec Les Tontons flingueurs de Lautner  puis en 1964, en devenant le maréchal des logis Lucien Fougasse dans le premier Gendarme de Saint Tropez. 

Porté par le succès d’Un idiot à Parisqui attire 1 360 642 spectateurs, Jean Lefebvre devient un stakhanoviste de la comédie gauloise populaire. Notamment grâce à la série des cinq Gendarme avec De Funès  mais aussi des trois Septième compagnie avec Pierre Mondy, qui engrange des millions d’entrées au box office français.  Décédé le 9 juillet 2004, Jean Lefèvre a eu une carrière tout aussi populaire sur les planches où il a cumulé tout sa vie les pièces comiques et de vaudeville. 

Derrière la caméra d’Un idiot à Paris, on retrouve Serge Korber qui signait là son deuxième long métrage deux ans après Le dix-septième ciel interprété par Jean Louis Trintignant à qui il consacrera d’ailleurs un documentaire en 2012.  Réalisateur de la comédie romantique Les feux de la chandeleur avec le couple Jean Rochefort/Annie Girardot et de quelques Louis De Funès comme L’homme orchestre et Sur un arbre Perché. Serge Korber a également réalisé dans les années 70 des films pornogarphiques sous le pseudonyme de John Thomas.

Un excellent film populaire très bien écrit. Et très bien incarné par un jean Lefrevre excellent, un acteur qui pour une fois on a eu un premier rôle intéressant. C'est certainement le seul d’ailleurs. Cet idiot donc sorti de sa campagne, lieu dans lequel il est exploité ...

Un idiot à Paris est une comédie très populaire réalisé par Serge Korber, écrite par Michel Audiard (pour les dialogues) d'après le roman de René Fallet qui met en scéne Goubi (joué par Jean Lefebvre.. Égal a lui même), un bredin (un idiot du village) du petit village ...

Cette petite comédie populaire française m'a bien plût. Une histoire touchante d'un idiot du village pas dénué de sens et de philosophie alimenté par des perles dans les dialogues signées Michel Audiard, les personnages sont grossiers mais avec une empathie naturelle en ...