TROIS NUITS PAR SEMAINE

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Pour son premier long métrage, Florent Gouëlou parle de ce qu’il connaît, à savoir le monde des travestis, qui lui permet d’aborder de nombreuses préoccupations personnelles, comme l’identité, la différence et le vivre ensemble, déjà présentes dans ses court métrages réalisés lorsqu’il était étudiant à la Femis.

Ici, il nous invite à suivre le parcours de Baptiste, un jeune photographe et cadre dans une officine culturelle, qui vit en couple avec Samia. Sa vie change lorsqu’il rencontre par hasard la drag queen Cookie Kunty. En découvrant le garçon derrière le travesti, Baptiste est ébranlé dans ses convictions.

Au-delà de la fiction, Florent Gouëlou fait œuvre de pédagogie en donnant à voir l’envers du décor de la vie des travestis : derrière les paillettes il y a le travail laborieux du maquillage et du choix des costumes, ainsi que l’homophobie. Cookie Kunty, de son vrai nom Romain Eck, joue son propre rôle ainsi que la plupart des travestis représentés dans le film.

 
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Déjà à la Femis où il étudiait le cinéma, Florent Gouëlou savait de quoi il voulait parler. Son premier court métrage UN HOMME MON FILS devait traiter des différences culturelles entre un père et son fils en matière de représentation de la masculinité. En cours d’écriture, il a fait la rencontre du travesti Cookie Kunter qui lui a inspiré de s’écrire un rôle de drag queen. Gouëlou a fini par se travestir aussi dans la vraie vie : il se produit sur scène sous le nom de Javel Habibi. Quant à Cookie Kunty, de son vrai nom Romain Eck, il a joué dans deux autres films de Florent Gouëlou. TROIS NUITS PAR SEMAINE est le premier où il se montre sans maquillage sous sa véritable apparence.

L’histoire d’amour fictive entre Baptiste et Quentin était un support parfait pour exposer la nature de l’activité de drag queen. Alors qu’en apparence, c’est elle qui a éveillé la curiosité et le désir de Baptiste, elle finit par constituer une difficulté. Pour Quentin, en effet, son travail passe avant tout. Comme l’explique le réalisateur : "Cookie permet la rencontre entre les deux garçons, mais finit aussi par l’empêcher. C’était important pour moi que ce qui fasse obstacle pour Baptiste ne soit pas le fait que Quentin soit un homme. Mais bel et bien que le drag prenne trop de place dans leurs vies respectives pour permettre leur relation."

Florent Gouëlou a fait appel à des professionnels de la scène drag. Pas moins de 40 d’entre eux figurent dans le film, assurant une authenticité indéniable. Les spectacles eux-mêmes reflètent la variété des registres explorés, du défilé au stand-up en passant par le playback chorégraphié. Le caractère documentaire est accentué par la volonté de filmer certains aspects de la nuit parisienne habituellement occultés au cinéma, comme les populations défavorisées qui fréquentent les dépistages. Florent Gouëlou fait lui-même une apparition en drag queen dans la séquence où il encourage Baptiste à poursuivre la photo.

C'est certes une comédie romantique, qui suit à peu près le schéma habituel : rencontre/problèmes/réconciliation finale, Mais ce thème (bien traité au demeurant, même si le scénario est un peu mince) est surtout un moyen de nous faire connaître le monde des drag queens, ...

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