TRIPLE 9

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Après The Proposition, La Route et Des Hommes sans loi, le réalisateur australien John Hillcoat est de retour pour le plus grand plaisir des amateurs de cinéma viril et dur à cuire. Triple 9, avec son casting de mâles armés jusqu’aux dents, est un pur film de braquage et de coups tordus. Un polar qui sent très bon la sueur. 

Après avoir dépouillé la salle des coffres d’une banque, un gang de braqueurs se retrouve dans le collimateur de la police d’Atlanta. Maquereauté par une marraine de la mafia russe, les malfaiteurs ont pourtant encore un dernier hold-up à exécuter. Mais comme la majorité d’entre eux fait partie des forces de l’ordre, ils ont toujours une longueur d’avance dans la traque. 

Du côté des bons flics, John Hillcoat aligne Woody Harrelson et Casey Affleck. Chez les malfrats, des acteurs comme Chiwetel Ejiofor, Aaron Paul, Clifton Collins, Norman Reedus et Anthony Mackie. Et dans un contre-emploi formidable, Kate Winslet tire les ficelles. Avec son affolante distribution, son scénario diabolique et sa mise en scène entre Michael Mann et les films d’action de Hong-Kong, Triple 9 est un pur plaisir de cinéma.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HEAT (Les deux films partagent l'envie d'intégrer la ville dans laquelle ils se déroulent, sa géographie et son architecture à une histoire de type western urbain.) ou encore MISE A L'EPREUVE (Comme TRIPLE 9, MISE À L'EPREUVE se déroule à Atlanta. Si c'est aussi un film policier, MISE À L'EPREUVE est une vraie comédie.).

Entre le western avec The Proposition, le road movie avec The Road, le film de prohibition avec Des Hommes sans loi et le polar urbain avec Triple 9, le réalisateur John Hillcoat s’attaque souvent à des genres-phares du cinéma américain. Et c’est normal, car s’il est australien, il a grandi sur le continent américain. « J’ai quitté l’Australie à l’âge de 4 ans, dit-il, et j’ai grandi aux États-Unis puis au Canada jusqu’à mes 17 ans. Mes années formatrices ont donc eu lieu là-bas. » Ses parents étaient très impliqués dans le mouvement pour les Droits Civiques et vénéraient les Kennedy ; Hillcoat, qui était baby-sitté par des Blacks Panthers, a participé avec ses parents à la marche funéraire de Martin Luther King. « C’était les années 70, explique-t-il, j’étais encore très jeune et cela a eu un impact très profond sur moi. D’où mon intérêt pour les effets de la violence – comment elle affecte psychologiquement les gens et la société. » 

Les prises de vues de Triple 9 se sont déroulées entre fin mai et août 2014, soit en même temps que celle de la cinquième saison de The Walking Dead. Et c’est parce que le polar et la série se tournaient tous les deux à Atlanta, en Georgie, que Norman Reedus, célèbre Daryl de The Walking Dead, a pu être embauché à la distribution de Triple 9. Mais comme il était tout de même difficile de combiner les deux plannings, son rôle dans le film de John Hillcoat reste assez secondaire.    

D’habitude, John Hillcoat demande à Nick Cave et Warren Ellis, deux compositeurs au folk très « grands espaces », très cinématographique, de réaliser la musique de ses films. Nick Cave participe souvent à l’écriture de ses scripts, d’ailleurs. Mais cette fois, cette collaboration n’a pas pu avoir lieu. « J’ai dit à Nick et Warren avoir besoin d’une ambiance plus urbaine, plus sombre, plus électronique », explique le metteur en scène. C’est en effet Atticus Ross qui remplace le fameux binôme de musiciens australiens. Atticus Ross est une figure de l’indus et du rock alternatif et électronique. Il a produit des disques de Nine Inch Nails mais a aussi brillé pour les scores de Social Network et Millenium, deux films de David Fincher pour lesquels il a travaillé avec Trent Reznor, tête pensante de Nine Inch Nails.

Ça va chipoter, c’est sûr. Ça va trouver ça trop violent, trop bête, trop stylé, trop déjà vu. Ça va chipoter et passer tout près d’un bon polar sombre comme les Enfers dans la nuit noire. Et puis y’a de la gueule, y’a du casting, y’a du lourd. Certes, chacun ...

Triple 9 est un très bon film. Un bon polar/thriller bien kiffant où les 2h filent vite pour ma part. Même si l’ensemble se veut quelque peu alambiqué, pour autant à aucun moment l’on ne décroche et c’est du pur plaisir tout le long, car l’œuvre est savamment bien ...

Après la déception à la sortie de 10 Cloverfield Lane, et son impression d'occasion manquée, reprendre un ticket de cinéma pour Triple 9 a de quoi faire plaisir tout en redonnant la foi. Car John Hillcoat, c'est les excellents souvenirs que m'avaient laissés des oeuvres comme ...