TIN CUP

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Départ, fairway, green, obstacle, albatros, birdie, bunker, club, cut et grip ! Si cette avalanche de mots ne vous dit strictement rien, c’est que l’univers du golf et de ses compétitions internationales est pour vous une terre étrangère! Une bonne raison pour se plonger dans Tin Cup le film que Ron Shelton signa en 1995.

De fait, le héros du film est Roy Mc Avoy, un joueur de golf surnommé "Tin Cup" et qui aurait pu devenir un grand champion, s’il ne végétait comme prof de golf dans un club de seconde catégorie au fin fond du Texas. Endetté jusqu’au cou, plaqué par sa petite amie, Roy reçoit un jour la visite de David Simms, son ex-meilleur ami et rival de toujours devenu entre temps un champion de golf à qui tout réussit. Grand seigneur, le champion demande à Roy d’être son caddie. Une humiliation qu’il ne peut que subir mais qui sera pour lui le début d’un renouveau…

C’est Kevin Costner qui incarne à la perfection ce vrai-faux loser qui décide de se battre contre l’adversité, malgré l’hostilité ambiante. Face à lui, Don Johnson joue le rôle du méchant en quelque sorte, celui dont la réussite ne cesse d’agacer Roy l’éternel challenger. A cette rivalité sportive, Ron Shelton ajoute un peu plus de piment avec une joute amoureuse en parallèle. A la fois prétexte et véritable toile de fond, le golf et ses grands tournois donnent au film ses moments de suspense. Alors, à vous de jouer maintenant !

 
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Comme souvent au cinéma, la compétition sportive entre deux équipe ou comme ici entre deux hommes fait office de substitut aux films de guerre ou aux films d’affrontements violents comme le western. Le sport ne se fait pas forcément entre gentlemen, mais il a l’immense mérite de rester pacifique. La résolution du conflit à l’instar de celui qui oppose Roy à David ne fait pas couler une goutte de sang !

Il convient de noter en outre que le golf, même s’il n’est pas aussi fréquent au cinéma que la boxe, par exemple, a inspiré au moins une vingtaine de films, la plupart américains soit dit en passant. Et ce dans des registres fort différents dont on peut citer quelques exemples. En 2004, Bill Paxton avec Un parcours de légende proposait un biopic du golfeur amateur Francis Ouimet qui remporta l’US Open de 1913 à la surprise générale. En 1996, Dennis Dugan choisissait, lui, le registre de la comédie avec son film Happy Gilmore dans lequel Adam Sandler se transforme en joueur de golf alors qu’il pratiquait jusqu’à présent le hockey ! Autant dire un vrai choc des cultures ! Et si l’on remonte encore plus dans le temps du cinéma, on découvre qu’en 1920 Buster Keaton lui-même jouait dans Malec champion de golf et qu’il incarnait évidemment.

Mais c’est assurément Robert Redford qui, en 2000, avec son film La Légende de Bagger Vance a donné au golf ses plus grandes lettres de noblesse cinématographique, comme le souligne d’ailleurs un casting XXL qui réunissait Matt Damon, Will Smith et Charlize Theron. Redford y racontait avec brio le fabuleux destin d’un champion de golf traumatisé par la Première Guerre mondiale mais vers qui le succès revient toujours.