THE WOMAN KING

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La première scène de The Woman King est saisissante : un essaim d’amazones surgit de la nuit et met en pièces un campement de guerriers réunis autour d’un feu. Tous les coups sont permis et la spécialité d’Izogie consiste à crever les yeux de son adversaire en y plantant ses ongles méthodiquement acérés.

Fières guerrières du Dahomey, les Agojié ont bien existé, jusqu’à la fin du XIXe siècle, dans l’actuel Bénin, en Afrique de l’Ouest, et The Woman King, dont l’action se situe en 1823, retrace les exploits de ces combattantes menées par la redoutable générale Nanisca. Le prospère royaume du Dahomey qui participe au commerce triangulaire envisage alors d’autres ressources économiques. Mais il lui faut d’abord affronter le belliqueux empire Oyo voisin.

Après avoir dirigé Charlize Theron dans The Old Guard, Gina Prince-Bythewood met en en scène ce premier blockbuster signé par une réalisatrice afro-américaine. Son épopée -agrémentée d’une touche de romance- est portée par Viola Davis, lauréate d’un Oscar pour sa prestation dans Fences. Elle incarne la générale à la peau cousue de cicatrices mais à la volonté d’acier. A ses côtés, Thuso Mbedu, une jeune comédienne sud-africaine, s’impose dans le rôle d’un recrue au caractère bien trempé.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES 14 AMAZONES (En Chine sous la dynastie Sung, des veuves prennent les armes contre les envahisseurs mongols. D'après des faits historiques.) ou encore BLACK PANTHER (Les guerrières de ce film ont été inspirées par les Amazones du Dahomey.).

Pour camper cette armée de guerrières invincibles, les comédiennes ont commencé à s'entraîner bien avant le tournage, à raison de deux séances de musculation par jour, six jours par semaine. Ce planning, accompagné par un régime alimentaire spécial, concocté par une nutritionniste, a été complété par un entraînement aux arts martiaux.  90% des combats à l’écran sont assurés par les interprètes sans recours à des doublures cascade. « Quand je m’y suis attelée, je me suis dit : « il n’y a pas moyen que je fasse ça », raconte Viola Davis. « J’avais 56 ans. Toutes les autres actrices avaient la trentaine. Mais au bout de quelques semaines, je me suis sentie une vraie dure à cuire ». Une transformation radicale pour la comédienne. « Avec ce rôle, ma musculature, mes bras, mes jambes fortes et ma voix rauque ont trouvé tout leur sens. Quand je suis arrivée sur le plateau, sous les traits de Nanisca, je me suis assumée. J’ai totalement assumé mon physique. »

The Woman King s’appuie sur une toile historique réelle. L’unité militaire des Agojié aurait compté environ 5000 combattantes et la dernière survivante d’entre elles est morte en 1979, à plus de 100 ans. Elle s’appelait Nawi, d’où le prénom de la jeune héroïne du film, en forme d’hommage. Pour autant, à la reconstitution exacte, les productrices, la scénariste et la réalisatrice de The Woman King ont préféré le développement d’une fiction. Leur parti pris était d’aller vers une vérité émotionnelle. Un historien, spécialiste de l’Afrique de l’ouest et originaire du Bénin, a cependant apporté ses éclairages comme consultant.

Pour des raisons de production, The Woman King a été tourné en Afrique du Sud. Et si les collines près de Ouidah, à l’écran, ne correspondent pas à la réalité géographique de ce port, pour construire les décors, une mine située près du Cap a fourni la terre rouge caractéristique des routes et des bâtiments du Dahomey. En tous cas, la célébration de la mémoire des Agojié est bien là et, au-delà de l’écran, on note qu’en août 2022 une statue de bronze de haute de 30 mètres, représentant une amazone, a été inaugurée dans la ville béninoise de  Cotonou, sur l’Esplanade des Amazones.

Difficile de ne pas apprécier ce film généreux et sa puissance de divertissement. Il est certes loin d’être parfait mais ne comporte pas de défauts majeurs empêchant de pleinement l’apprécier et de voyager durant deux bonnes heures. Il ressuscite un certain cinéma d’exploitation ...

« The Woman King » relate les combats menés par une armée d'amazones africaines, les Agojié, des guerrières qui protégeaient le royaume de Dahomey. Au centre de cette aventure ; une « Femme-Roi » campée par une Viola Davis transfigurée qui signe ici une de ses ...

The Woman King ne révolutionne rien au fond.C'est un schéma assez classique, un bon début, un training arc, une romance, de l'action, un climax et un choix final.Rien de bien neuf, mais on ne s'ennuie pas, on est bien dedans, et on ne voit pas le temps passer. On ...