THE MEDIUM

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La valeur n’attend pas le nombre des années, puisque le réalisateur thaïlandais Banjong Pisanthanakun obtient un énorme succès en 2021 avec son premier long-métrage, Shutter, à seulement 24 ans. Il fait partie d’une nouvelle génération de cinéastes thaïlandais, qui font repartir, au début des années 2000, une industrie moribonde (en 1998, la Thaïlande ne produit que 6 films !). En même temps que lui, bien que dans un style tout à fait différent, Apichatpong Weerasethakul fait connaître le cinéma thaïlandais à l’international et obtient de nombreuses récompenses, notamment cannoises.

Avec Pakpoom Wongpoom, lui aussi réalisateur et scénariste, Banjong Pisanthanakun sont les rois de l’horreur, avec Shutter, en 2004, numéro 1 au box-office local, puis avec Alone, qui a fait le tour des festivals internationaux en 2007 (Cannes, Screamfest, Toronto After Dark, Festival de Bangkok…) avec son histoire de jumelles siamoises…

Le réalisateur de The medium collabore régulièrement avec la Corée du Sud, notamment pour la comédie romantique Hello Stranger (en 2010), qui raconte la rencontre et l’histoire d’amour entre deux jeunes thaïlandais en voyage à Séoul.

Banjong Pisanthanakun poursuit son exploration des histoires de fantômes avec Pee Mak, immense succès en Thaïlande avec plus de 10 millions de spectateurs. Le film se base sur une légende issue du folklore thaïlandais.

Avec The Medium, il continue dans cette voie de l’horreur mêlée de folklore local et collabore de nouveau avec la Corée du Sud, puisque le film est co-produit par Na Hong-Jin, réalisateur coréen du surprenant The Strangers (2016). 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver REC (parce que le tournage d'un "documentaire" peut vraiment mal tourner...) ou encore THE EYE (parce que les réalisateurs et scénaristes jumeaux Oxide Bang Chun et Danny Bang Phat sont les rois de l'horreur Hong-kong-thaïlandaise avec leur saga The Eye).

La sortie de The medium est accompagnée d’une aura spectaculaire. Les journalistes racontent que le film est tellement effrayant que plusieurs cinémas en Corée auraient programmé des séances avec les lumières allumées et des bouchons d’oreilles pour les moins téméraires… 

Le film appartient à une longue lignée de films d’horreur « documentaire », de Cannibal Holocaust à Troll Hunter, en passant par Le projet Blair Witch et C’est arrivé près de chez vous, pour n’en citer que quelques-uns, éclectiques dans le fond, mais qui reprennent tous la forme du reportage qui part en vrille… 

The Medium explore non seulement ce sous-genre de l’horreur, avec son équipe de journalistes enquêtant sur une chamane locale, mais le film, malin, joue la carte de la surprise, en empruntant à bien d’autres classiques de l’horreur : un peu de L’exorciste pour le côté possession démoniaque et exorcisme, un peu de Paranormal Activity avec les caméras nocturnes disposées dans la maison, un peu de Rec, pour les journalistes témoins-victimes, et un peu de cannibalisme pour finir… le tout à la sauce thaï !

Ce film est produit et scénarisé par le sud-coréen Na Hong-jin, réalisateur des très bons « The chaser », « The murderer » et surtout du formidable « The strangers », auquel il ressemble beaucoup niveau ambiance. Dans « The medium », on suit, par le biais d’un reportage, ...

Je pense que ce film sera loin de faire l'unanimité, au vu de son rythme très, très progressif, et, à mon sens, d'éléments pouvant faire décrocher le spectateur de son ambiance inquiétante. Le thème du chamanisme, de la possession, etc... comporte des éléments ...

-Je viens à peine de finir le film il y'a quelques minutes. Je suis vraiment impressionné, c'est peut-être le plus grand film d'horreur que j'ai vu de ma vie, peut-être. Le meilleur de l'année probablement derrière le Pedro Costa; j'en sors on ne peut plus enthousiaste. -Film ...