THE CRAFT : LES NOUVELLES SORCIÈRES

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En 1996 sortait Dangereuse Alliance d’Andrew Flemming. Mêlant magie et teen movie, le film est devenu l’objet d’une véritable adoration de toutes une génération d’adolescentes particulièrement. En 2020 débarque alors The Craft : les nouvelles sorcières de l’actrice-réalisatrice Zoe Lister-Jones qui s’inscrit comme une suite du film-phénomène des nineties. 

On y suit l'introvertie Hannah qui arrive dans un nouveau lycée après avoir suivi sa mère dans une nouvelle ville pour rejoindre son nouveau compagnon. Victime de harcèlement et suspicieuse du comportement de ce beau-père, elle se lie d'amitié avec trois autres camarades. Les jeunes femmes commencent à pratiquer la magie et invoquent les plus puissants esprits afin de transformer leurs rêves en réalité. 

Faux reboot et vraie suite, cette nouvelle version de Dangereuse Alliance est produite par Jason Blum, créateur de Blumhouse. Cette société de production s’est notamment faite un nom grâce à des longs métrages de genre tels que L’homme invisible, Get Out ou encore Split.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HOCUS POCUS DE KENNY ORTEGA (Le film de 1993 met lui aussi en scène des sorcières mais de manière encore plus camp et drôle) ou encore DANGEREUSE ALLIANCE D'ANDREW FLEMING ("The Craft: les nouvelles sorcières" est la suite de ce premier long métrage de 1996).

Réunissant Robin Tunney, Neve Campbell, Fairuza Balk et Rachel True, Dangereuse Alliance d’Andrew Flemming, sorti en 1996, est devenu un véritable phénomène notamment outre-Atlantique. Vu comme un véritable rite de passage pour les jeunes filles, le film est particulièrement loué pour sa capacité à s'éloigner des clichés des autres films pour adolescents et à incorporer des thèmes plus sombres et plus progressistes que ce qui faisait à l’époque, notamment en matière de féminisme. La réplique « Légère comme l’air, raide comme un bâton » est très vite devenu un slogan de ralliement. Une suite en Direct to video avait été rapidement envisagé à l’époque mais n’avait finalement pas été mis en oeuvre. 

C’est en 2016 que l’idée d’un remake a fait son apparition, lui aussi avorté. Mais l’idée est parvenue aux oreilles d’un certain Jason Blum. Créateur de la société Blumhouse, il s’est fait un nom au moment de la sortie de Paranormal activity comme producteur de longs métrages horrifiques peu coûteux mais très rentables. Avec des films comme The Visit, Get Out, Us, L’homme invisible ou encore Split, il est désormais devenu une véritable référence dans le cinéma de genre à messages politiques forts. Ses films traitent de sujets sociaux très contemporains comme le racisme, la santé mentale ou encore le féminisme. 

Et The Craft : les nouvelles sorcières ne fait pas exception. Reprenant l’ADN proto-féministe du long métrage d’origine, ce film le remet au goût du jour jusque dans son casting technique majoritairement féminin. On y retrouve évidemment le lien entre les jeunes filles, toutes, chacune à sa façon, victime de discrimination que ce soit pour leur situation sociale, leur couleur de peau, leur poids ou leur transidentité. Mais The Craft ne se contente pas de cocher les cases d’une ère woke dans laquelle il serait entré. Il traite aussi de l’union et de l’amitié et aborde avec douceur le sujet de la bisexualité. Le tout sur fond de dénonciation d’un patriarcat oppressif. The Craft : Les nouvelles sorcières fait ainsi passé Dangereuse Alliance dans le XXIe siècle.

Les critiques sont dures, mais moi je trouve que ce genre de films fait du bien. Alors, oui, il n'est pas parfait, il est prévisible et rien n'est vraiment poussé au bout, mais c'est un bon divertissement. Ce qu'on demande ce n'est pas une foire à la représentation, mais juste ...