THE ACTIVIST

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Ecrit pour coïncider avec le 40ème anniversaire du siège de Wounded knee, THE ACTIVIST met en scène des personnages de fiction pour évoquer des évènements réels situés dans le contexte de la révolte d’une tribu Lakota dans le Dakota du Sud en 1973. L’histoire commence avec l’arrestation et l’incarcération de deux activistes indiens dans une prison du bureau du shériff local. 

Le huis clos qui s’ensuit évoque les intérêts complexes qui sont révélés à l’occasion de la manifestation très médiatisée des Indiens. Les visiteurs successifs -un représentant de l’administration Nixon, une avocate et enfin un acteur favorable à la cause des Indiens- éclairent petit à petit les véritables enjeux de l’événement. 

Le film trouve un équilibre intéressant entre cette affaire d’une ampleur nationale, et les drames intimistes de protagonistes  qui s’affrontent dans ce petit poste de police, jusqu’à l’affrontement d’un duo de policiers que tout oppose.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COEUR DE TONNERRE (Sous forme de fiction, l'histoire est inspirée des événements qui ont eu lieu sur la réserve indienne de Pine ridge dans les années 70.) ou encore BURY MY HEART AT WOUNDED KNEE (Ce documentaire inspiré du livre de Lee Brown retrace comment les Indiens ont été déplacés pendant l'expansion des colons blancs vers l'Ouest.).

L’histoire évoquée dans THE ACTIVIST, où le gouvernement américain cherche une fois de plus à déporter les Indiens  pour exploiter leurs terres, a des racines qui remontent au XIXème siècle. La première affaire de Wounded knee a commencé à la suite de tensions avec une tribu Lakota du Dakota du sud qui reprochait à l’Etat d’avoir rompu les traités conclus avec les Indiens au profit des propriétaires terriens. Poussée par la faim, une tribu composée de 120 hommes et de 230 femmes et enfants quitte son village et installe un campement à Wounded knee. L’armée a pour mission de les désarmer et de les transférer dans un camp militaire. 

Mais l’opération dégénère, et les soldats qui ont encerclé le camp massacrent les Indiens jusqu’au denier à coup de canon. Les victimes sont enterrées dans une fosse commune. Le massacre est sensé marquer la fin des guerres indiennes, mais avec le temps, il est considéré comme un des épisodes les plus honteux de l’histoire des Etats-Unis. En 1971, il est le sujet d’une livre de l’historien Dee Brown qui contribue à la deuxième affaire de Wounded knee évoquée dans THE ACTIVIST. Le 27 février 1973, des membres de l’American Indian Movement de la tribu Oglala occupent le comptoir de Wounded knee dans la réserve de Pine ridge pour protester contre la politique fédérale et la corruption de l’administration chargée des affaires indiennes. 

En réponse, le FBI organise le siège militaire de la ville. A cause de la couverture médiatique, le gouvernement hésite à donner l’assaut, et les insurgés occupent la commune jusqu’à leur reddition le 8 mai 1973. C’est en soutien aux Indiens de Wounded knee que Marlon Brando a refusé l’oscar qui lui avait été décerné en 1973 pour son rôle dans LE PARRAIN. Il s’était fait représenter par l’actrice Sacheen Littlefeather qui avait lu un communiqué au cours d’une intervention reconstituée dans THE ACTIVIST.   De même, le personnage qui vient apporter au prisonnier des livres ayant appartenu à sa femme assassinée est ouvertement inspiré de Marlon Brando.