TERMINATOR 3 : LE SOULÈVEMENT DES MACHINES

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En  2003 un troisième Terminator débarque dans notre espace-temps cinématographique. Il est intitulé Le soulèvement des machines. Mais attention depuis T2 il a deux sortes de Terminators. 

Le gentil qui a toujours la carrosserie  vintage de Arnold Schwarzennegger, et le méchant, plus moderne, et disposant de toutes les options. Cette fois c’est une terminatorette remarquablement designée par l’actrice Kristanna Loken. Cette fois la régie finale n’est plus dirigée par le grand James Cameron mais par Jonathan Mostow.

Cette fois encore le futur messie de l’humanité, John Connor désormais adulte doit fuir un robot tueur pour éviter que ne se produise le jugement dernier. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ROBOCOP DE PAUL VERHOEVEN (1987) (Paul Verhoeven a développe une anti-utopie très inquiétante, projection totalitaire des USA, où la sécurité est assurée par une créature mi-homme/mi-machine. Un film d'action sur le principe du "vigilante movie" qui montre et dénonce à la fois les comportements policiers poussés dans tous leurs excès.) ou encore AI DE STEVEN SPIELBERG (2001) (Entre Frankenstein et Pinocchio un conte sur la nature humaine. L'émotion est-elle uniquement biologique, l'empathie uniquement réservée à notre espèce? Spielberg met en scène un enfant-jouet, faux enfant abandonné quand il ne sert plus, dans un film où la machine est plus humaine que les humains.).

Le soulèvement des machines est le premier film instaurant la licence Terminator si l’on considère que les deux premiers étaient l’un un brillant brouillon et l’autre le film abouti dont rêvait Cameron. Les épisodes suivant peuvent être considéré au mieux comme des variations sur le même thème au pire comme des produits audiovisuels dérivés. 

Récapitulons entre 1984 et 2009 Il y eut quatre Terminator pour le cinéma. Les deux Cameron donc, le troisième épisode que vous venez de voir et enfin Terminator Renaissance. Il y eu aussi une série télé Terminator : les chroniques de Sarah Connor entre 2008 et 2009. T3/Le soulèvement des machines a constitué en 2003 une manière de record avec un budget apocalyptique de 170 millions de dollars, soit 70 de plus que le n°2. Le film s’est fait contre vents et marées : avec d’abord le refus de Cameron de tourner un troisième avatar de sa créature. Et puis Schwarzie ne voulait pas entendre parler d’un autre réalisateur. Le grand James, toujours pragmatique lui donna son imprimatur avec cette réplique sublime « fais le et empoche un gros paquet de pognon ». Du coup on chercha une pointure à la caméra. La production approcha Ang Lee et Ridley Scott mais l’un préféra tourner Hulk quant l’autre travaillait déjà sur la chute du faucon noir. Un moment on rêva de John Mac Tiernan.  

Finalement, parce qu’il avait ressuscité pour la nième fois Kurt Russell dans Breakdown et parce qu’il avait réussi le film de sous-marin U-571 Jonathan Mostow hérita du bébé cyborg. Le seul héros du film était bien sur Schwarzie qui à 55 ans pour retrouver la ligne des précédents épisodes courut et leva de la fonte trois heures par jour pendant plusieurs mois. Dans cet épisode exit Sarah Connor qui avait été l’héroïne des deux premiers. Son interprète Linda Hamilton était sortie dès 1999 de la vie de Cameron après deux années d’un mariage, euh très coûteux pour le cinéaste. Ce fut pourtant elle qui refusa le film. Avant d’être féminisé et incarné par la réfrigérante Kristana Loken, le rôle du méchant cyborg T-X fut proposé à Vin Diesel. Signalons pour conclure que ce fut le dernier rôle star de Schwarzie avant son élection le 7 octobre 2003 comme gouverneur de Californie. Ce n’était pas le moindre des paradoxes temporels.

12 ans après T2, le cyborg le plus flippant du cinéma d'action revient dans ce 3ème volet qui défonce tout sur son passage malgré sa mauvaise réputation. Pourtant, le pire est à venir croyez-moi. Le défi était ardu, il fallait surpasser un film insurpassable et se préparer ...

Je l'ai pas revu et c'est comme ça, tais-toi. Ce n'est pas un vieux souvenir enjolivé, je pense toutes les énormités (pour la plupart) que je vais sortir. Et donc ouais, mais carrément que le T3 de Jonathan Mostow mérite beaucoup mieux que cet alignement de décapitations ...

Douze ans après le dernier opus, James Cameron a abandonné la réalisation de T3 pour tourner son documentaire Les Fantômes du Titanic au profit du doué Jonathan Mostow (Breakdown, Clones), cinéaste discret mais redoutablement efficace. Le retour du Chêne autrichien Arnold ...