SUPERMAN 4

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Suite à l’échec de Supergirl, les producteurs Ilya et Alexander Salkind décident de céder les droits de Superman à la société Cannon Films lors d’un dîner à Cannes en 1985. Cette petite société de production, spécialiste des films à petits budgets, est alors en pleine expansion et souhaite se diriger vers de plus grosses productions.

Et c’est ce qu’elle compte faire avec ce Superman IV où le budget de 37 millions cherche à raconter le retour du superhéros après un long voyage interplanétaire. Il va ainsi reprendre l’apparence de Clark Kent au Daily Planet, désormais vendu à un riche magnat souhaitant en faire un journal à sensation. De son côté Lex Luthor ne désespère pas de faire tomber l’extraterrestre en créant l’Homme Nucléaire à partir d’un des cheveux de Superman.

Malgré sa volonté d’être un véritable plaidoyer antinucléaire, le film n’a pas connu un énorme succès. Mais il a su réunir les figures marquantes des épisodes précédents comme Christopher Reeve, Gene Hackman et Margot Kidder. Il vaut tout de même le détour ne serait-ce que la façon dont Superman est traité avec sérieux et pour voir une dernière fois Reeves en costume bleu et rouge.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SUPERMAN II DE RICHARD LESTER (Un épisode précédent des aventures de Superman) ou encore SUPERMAN III DE RICHARD LESTER (Un autre épisode précédent des aventures de Superman).

Véritable échec commercial et critique, Superman IV : Le face à face, partait pourtant sous de bons auspices. Il y avait d’abord Cannon Films, cette petite boite de production qui souhaitait vraiment refaire vivre le mythe Superman après un troisième opus particulièrement décevant qui avait laissé les fans sur leur faim. Et pour ça, ils n’ont pas ménagé leurs efforts. Un budget de 37 millions, plutôt conséquent pour l’époque, plus de 600 plans qui devaient contenir des effets spéciaux et surtout le retour du casting aimé par le public. D’ailleurs Christopher Reeve n’avait accepté de revêtir à nouveau les collants qu’à une seule condition : avoir un droit de regard sur le script. Ce qu’il a obtenu.

Mais très vite, des problèmes de productions sont venus contrarier le projet. Des problèmes financiers tout d’abord. En effet, à l’époque, Cannon Films produisait près d’une trentaine de projets en même temps. Et suite à quelques échecs commerciaux, la boite de production est obligée de réduire le budget du film pour pouvoir en financer d’autres comme Les Maitres de l’Univers. Ce qui oblige les équipes dirigées par Sidney J. Furie de faire des choix difficiles comme tourner dans des zones industrielles d’Angleterre, des plans censés se situer à New York. Pire, les effets spéciaux en ont pâti. Avec un budget inférieur aux précédents films, Superman IV contenait plus de plans truqués que les trois antérieurs. 

Pire, c’est au niveau du montage que tout s’est aggravé. La version initiale proposée par Furie était de 2h15. Au finale, les producteurs l’ont jugée trop longue et l’on amputée de 40 minutes en en faisant ainsi le plus court de la saga. Et cette amputation a engendré de véritables incohérences narratives. L’épisode a particulièrement déçu Christopher Reeve qui souhaitait faire un film ancré dans son époque, notamment au sujet du nucléaire. Mais si Superman IV est loin d’être parfait, il n’en est pas moins intéressant. C’est la première fois, avant la version de Bryan Singer en 2006, que Superman est traité avec un certain sérieux et qu’il ne se présente plus seulement en Américain mais en citoyen du monde. Et même s’ils sont ratés, les effets spéciaux ont, au moins, le mérite de faire rire.