STONEWALL

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New York 1969, Dany Winters, jeune homme d’une vingtaine d’années, débarque de son Indiana natal. Il a fui sa famille et ses amis de collège quand a été révélée son homosexualité. Il traîne du côté de Greenwich Village, vers Christopher Street, le quartier homosexuel de l’époque. Il va s’y faire des relations, des amis et commencer à y vivre au milieu des prostitués mâles, des travestis et des folles tordues. Et, comme le reste de la faune locale, il va fréquenter le nightclub homo du coin : le Stonewall.

Mais le Stonewall est une des cibles favorite de la police new-yorkaise qui y fait de fréquentes descentes et arrête les habitués pour exhibition et prostitution.

Mais un soir, les habituelles victimes vont se rebeller et des émeutes vont éclater face à la police.

Faits authentiques, incarnation par des acteurs convaincants de personnages réels ayant participé aux émeutes, Stonewall est un film historique formidable qui rend hommage à ceux qui se sont battus pour la reconnaissance des droits des homosexuels dans l’Etat de New York.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CRUISING - WILLIAM FRIEDKIN (1980) (Un jeune policier hétérosexuel enquête dans le milieu gay sadomasochiste new-yorkays sur des meurtres d'homosexuels.) ou encore HARVEY MILK - GUS VAN SANT (2008) (La biographie de Harvey Milk, premier homme politique ouvertement homosexuel qui, dans les années 70, s'est battu pour la reconnaissance des droits des homos.).

Etonnant Roland Emmerich. Passer du film d’action apocalyptique, de superhéros, de fantômes et autres monstres à un sujet aussi sensible et militant que Stonewall, il faut lui reconnaître un certain culot et un indéniable talent.

Allemand né à Stuttgart, il fait ses études de cinéma à Munich et y réalise son premier court métrage, Franzmann en 1979. Il met en scène quelques années plus tard son premier long métrage, Le principe de l’arche de Noé qui obtient l’Ours d’or du meilleur film au Festival de Berlin en 1984.    

Il part vivre aux Etats-Unis au début des années 90. Il se fait connaître en 1992 avec Universal soldier qui a pour vedette Jean-Claude Van Damme. Il enchaîne avec Stargate, la porte des étoiles en 1994 qui va exploser au box-office. Cela lui permet d’enchaîner avec un ambitieux projet : Independence day avec Will Smith et Jeff Godblum. Là encore, énorme succès commercial et Roland Emmerich devient une des valeurs sûres du cinéma hollywoodien.    

Après l’accueil un peu tiède de son remake de Godzilla en 1998 il propose deux ans plus tard un film de guerre historique avec Mel Gibson, Le patriote et enchaîne ensuite avec un sujet postapocalyptique, Le jour d’après en 2004 qui va de nouveau être un triomphe commercial. Ajoutons à ce palmarès le film 2012 qui traite de la fin du monde et qui va de nouveau séduire des dizaines de millions de spectateurs. Tout cela pour dire que les films d’Emmerich ont rapporté plus de trois milliards de dollars de recettes au box-office planétaire.

Pour en revenir à Stonewall, il est important de préciser que Roland Emmerich est un homosexuel militant qui soutient la cause gay et qui voulait, avec ce film, rendre hommage à ceux qui, en juin 1969, se sont battus contre l’homophobie d’Etat aux Etats-Unis.

« Les homosexuels c’est le mal. Un mal enraciné dans leur coeur noir et froid qui ne pompe pas du sang comme le nôtre, mais une sorte de vomi huileux qui circule dans leurs veines pourri et irrigue leur cerveau minuscule et provoque des crises de cannibalisme et des comportements ...

Cette histoire vraie se déroule en 1969, à New-York. Le Stonewall est un bar situé à Christopher Street, une rue très fréquentée par les homosexuels. La plupart d'entre eux sont rejetés par leurs familles à cause de leur orientation sexuelle et se retrouvent abandonnés ...

Il est important de faire abstraction des critiques retorses de la communauté LGBT américaine reprochant - souvent au simple vu de la bande-annonce - le jeu hétéro du personnage principal. Critique légitime, mais niant la démarche de Emmerich qui adresse surtout son film ...