SPIDER-MAN 2

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En adaptant les exploits de Spider-Man, l’un des super héros les plus populaires de la Marvel, Sam Raimi avait généré plus de 800 millions de dollars de recettes dans le monde. Il n’y avait donc aucune raison, ni pour lui, ni pour le studio, de passer à côté de l’occasion de remettre le couvert, comme Tim Burton l’avait fait avec les deux premiers Batman. La suite n’est ni plus ni moins qu’une réaffirmation détaillée du précédent, la différence étant assurée par l’irruption d’un nouveau super méchant pour affronter le héros. Autrement, les mêmes personnages sont livrés aux mêmes tourments.

Dans la vie normale, Peter Parker doit délivrer des pizzas pour financer ses études et  payer le loyer, alors qu’il essaye de gagner le cœur de Mary Jane Watson. Lorsqu’il utilise ses super pouvoirs pour combattre le crime, il est isolé du reste du monde, et en conçoit une frustration comparable à celle qu’il connaissait dans le monde normal. Pas moins de quatre scénaristes différents se sont associés pour ménager à la fois des frissons, des émotions, des clins d’œil et des pauses comiques. Mais sitôt qu’un savant fou devient le super ennemi de Spider-Man en se greffant quatre bras tentaculaires, le film passe la vitesse supérieure et emporte le spectateur dans une frénésie vertigineuse et surdimensionnée.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BATMAN, LE DÉFI ou encore FANTASTIC FOUR .

« Les grandes responsabilités s’accompagnent de grands sacrifices ». Ce dilemme, qui résume la condition du héros sous toutes ses formes , existe depuis l’invention de la tragédie classique. Il a donné lieu à une quantité de drames qui ont eux-mêmes engendré quelques grands classiques du cinéma, comme Le Cid d’Anthony Mann. A chaque fois, ce thème met en avant le sacrifice que le personnage principal doit faire lorsqu’il accepte son statut de héros ou de superhéros. Il renonce alors à son humanité, pour passer à la surhumanité ou, lorsqu’il s’agit de bande dessinée, à la super-humanité. Cette transformation implique entre autres désagréments  l’impossibilité pour le héros de vivre avec la fille dont il est amoureux. Tout le problème du couple joué par Tobey Maguire et Kirsten Dunst est là : Peter Parker court en vain après Mary Jane Watson, laquelle ne fait rien pour arranger la situation puisqu’elle change d’avis sans arrêt.

Il se produit toujours la même chose dans ce second épisode des aventures de l’homme-araignée, jusqu’à l’entrée en scène d’un super antagoniste incarné par Alfred Molina, qui a été recommandé par la femme de Sam Raimi à cause de sa prestation dans Frida. Pour la petite histoire, on notera que Molina avait déjà été confronté à des araignées dans les Aventuriers de l’arche perdue, où il faisait une de ses premières apparitions.

Il joue le docteur Octopus, un savant emporté par ses propres rêves de grandeur, qui bascule du mauvais côté  lorsqu’il devient surhumain. C’est à cause de la dimension démesurée du personnage et de ses quatre bras que Sam Raimi a adopté le format Cinemascope au lieu du 1,85 utilisé dans le précédent. Il avait besoin de la plus grande largeur possible pour faire tenir les deux personnages dans le même plan. Tobey Maguire a failli ne pas faire le film parce qu’il souffrait de maux de dos. Jake Gyllenhaal avait été pressenti pour le remplacer.
Quinze semaines ont été nécessaires pour construire le repaire escamotable du Docteur Octopus.
Budgété à 200 millions de dollars, le film en a rapporté 780 dans le monde, soit un petit peu moins que le premier.

Sam Raimi semble avoir entendu les compliments qu’on a pu lui faire sur le premier volet de sa trilogie consacrée à l’homme araignée, et va donc exploiter le même filon, équilibre savant entre action et épaisseur psychologique, comédie et romance adolescente. Puisque ...

Revoir ce second opus de la saga Spider-Man vu par Sam Raimi a, en plus d'éveiller tout plein de merveilleux souvenirs, eu l'effet d'une sacré claque, celle d'un film que je n'attendais pas, et dont les nombreux, et souvent indigestes, représentants de ces dernières années ...

Il m'est arrivé de tomber amoureux devant un écran, avec tout ce que ça implique d'innocence, de mièvrerie et de sincérité (tout cela mélangé, sinon ce n'est pas du jeu). Mais tomber amoureux plusieurs fois de la même comédienne, comme au premier jour, seule Kirsten Dunst ...