SHINING

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« Pour apprécier les films de Stanley Kubrick, il faut les voir plus d’une fois ». Ce sage conseil, c’est Steven Spielberg qui le donne, lui qui dit ne pas avoir aimé Shining à la première vision.

Shining, le film de l’orgueil. Celui qui devait permettre à Stanley Kubrick de se remettre de l’échec commercial de Barry Lyndon, son précédent long métrage, échec qui avait empêché le financement de son projet sur Napoléon. Du coup le grand Kubrick s’est attelé à l’adaptation de ce roman de Stephen King. Une adaptation infidèle, dans laquelle le réalisateur se désintéresse des causes du surnaturel pour ne s’intéresser qu’aux conséquences. A savoir quand un romancier devenu fou, magistralement interprété par Jack Nicholson, tente de tuer sa femme et son fils qui se mettent en travers de son processus créatif.

Quand on pense que Kubrick lui même vivait lui aussi avec sa famille dans un manoir grand à s’y perdre, on peut se demander à quel point ce film serait autobiographique…

 
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Du propre aveu de la coscénariste du film, Stanley Kubrick s’est volontairement éloigné du livre de Stephen King. Ce qui a toujours frustré le romancier. Au point d’en produire une nouvelle adaptation pour la télévision en 1997. Un film de plus de 4h00 en trois parties, réalisé par Mick Garris avec Steven Weber dans le rôle de Jack Torrance et Rebecca De Mornay dans celui de sa femme. Gageons qu’elle a moins souffert que Shelley Duvall que Kubrick a malmenée au possible pour qu’elle soit dans l’état d’esprit du personnage. Ce qui n’a pas empêché la comédienne d’être nommée au Razzie Award de la plus mauvaise actrice et, incroyable mais vrai, Stanley Kubrick à celui du plus mauvais réalisateur.

En revanche, le cinéaste était beaucoup plus aimable avec le petit Danny comme on le voit sur le making of réalisé par Vivian Kubrick, la femme du réalisateur, rencontré alors qu’elle était actrice sur le plateau des Sentiers de la gloire. Quant à Jack Nicholson il ne s’est jamais plaint de la façon dont le cinéaste le traitait : au contraire il s’est dit rassuré par le fait que, quoiqu’il fasse, Kubrick n’arrêterait pas de tourner avant d’avoir la bonne prise. Des prises pour beaucoup filmée au steadycam, cette caméra porté qui donne l’impression de flotter dans l’air, et qui était tenue sur le film par son inventeur, Garrett Brown.

Quant à Steven Spielberg il a depuis revu Shining 25 fois et déclare compter maintenant ce film parmi ses préférés. 

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