SAMSAM

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A l’origine, le petit SamSam était un héros de papier. Créé sous les coups de crayons de Serge Bloch pour le magazine Pomme d’Api, il a vu le jour en janvier 2000. Par la suite, le petit héros au costume tout rouge est arrivé sur le petit écran, dans une série adaptée par Alexandre Révérend et réalisée par Tanguy de Kermel.

C’est d’ailleurs ce dernier qui est aussi à la tête de cette adaptation en animation 3D au cinéma. Le petit SamSam y est désespéré car, à la maison et l’école, il est le seul à ne pas encore avoir développé ses pouvoirs. Il part alors à la recherche de ce pouvoir caché. Avec l’aide de Méga, la nouvelle élève mystérieuse de son école, Samsam se lance dans cette aventure pleine de monstres cosmiques.

Le film se présente comme une sorte de préquelle à la série. En effet, l’action se situe en amont de la version télévisée où SamSam n’est pas encore le petit super héros bien connu des plus petits. Et surtout il introduit un nouveau personnage inconnu des fans, une petite héroïne au look de sorcière sympathique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WALL-E D'ANDREW STANTON (Comme Samsam, Wall-E est un petit héros qui a encore tout à prouver... et dans l'Espace!) ou encore NIKO LE PETIT RENNE DE MICHAEL HEGNER ET KARI JUUSONEN (Niko aussi est un peu en retard sur son développement mais ça ne l'empêche pas d'être particulièrement courageux).

Qui de mieux que Tanguy de Kermel pour amener sur le grand écran le petit héros SamSam ? Il fut le directeur artistique de la série ludique Les Quarxs, l’une des premières séries en images de synthèse au début des années 1990, mais aussi le réalisateur de plusieurs films de cinéma dynamiques et en relief dans de nombreux parcs d'attractions dans le monde comme le Futuroscope. La première fois qu’il s’est frotté à l’univers de SamSam, adapté de la bande dessinée de Serge Bloch, ce fut en 2007. A la tête de deux saisons, Tanguy de Kermel a en tout mis en scène un peu plus de 90 épisodes des aventures de ce petit super héros au costume rouge.

Mais malgré ce travail déjà fait pour la série, il a fallu tout reprendre à zéro pour Tanguy de Kermel, le studio Mac Guff et la société Folivari qui produit le film. En effet, les épisodes ayant été réalisés 12 ans plus tôt, il n’était plus possible de se resservir du matériel pré-existant, la technologie ayant bien trop évoluée. Alors si les décors sont toujours similaires et le look des personnages quasi-inchangé depuis 2007, leurs vêtements, leurs attitudes, les paysages et les véhicules sont nettement plus détaillés et texturés en 2020 qu’ils ne l’étaient à l’époque. Le rythme de production a aussi permis à l’équipe de passer quatre fois plus de temps sur les animations du film que sur celles de la série.

Le résultat est une oeuvre colorée, dynamique et à la pointe de la technologie 3D, en s’éloignant pour autant des canons de beauté de ce type d’animation établis par les longs métrages de Pixar ou de Dreamworks. Le tout pour offrir un conte à la morale, somme toute déjà vue, mais particulièrement bien amené ici avec des personnages amusants et un monde truffé de détails malins et hilarants. A l’instar de Niko le petit renne, par exemple, SamSam, avec sa peluche SamNounours et son véhicule SamSoucoupe, met en avant que le plus grand des pouvoirs n’est pas forcément le plus spectaculaire. Les qualités humaines prévalent sur les muscles et la vraie force de ce cher SamSam, c’est avant tout sa grande habilité à se faire des amis. L’amitié comme super pouvoir, on dit oui.