S.O.S. FANTÔMES

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Sorti en 1984, S.O.S. Fantômes a marqué son époque. Rythmée par une B.O. inoxydable cette comédie fantastique d’Ivan Reitman avec Bill Murray et Dan Aykroyd a été suivie d’un S.O.S. Fantômes 2 en 1989 et, en 2015, le film a fait son entrée au National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès des Etats-Unis pour son « importance sur le plan culturel, historique ou esthétique ».

Pendant des années, il a été question d’un troisième opus, mais finalement en 2016 c’est un reboot qui a vu le jour. Cette version reprend donc à son début l’histoire de l’unité spécialisée dans l’élimination des fantômes mais en féminisant l’équipe. Derrière la caméra, Paul Feig succède à Ivan Reitman.

Paul Feig, qui a signé entre autres comédies Mes meilleures amies et Les Flingueuses, retrouve des actrices qu’il connaît bien, Melissa McCarthy et Kristen Wiig, rejointes par Kate McKinnon, révélée par le Saturday Night Live, et Leslie Jones, remarquée elle aussi dans cette fameuse émission comique. Gonflé à bloc, le quatuor de chasseuses d’ectoplasmes, va enchaîner les missions et dézinguer à tout va sans craindre de se faire asperger de gel verdâtre.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver S.O.S. FANTÔMES (Le film de 1984 qui a inspiré cette nouvelle version.) ou encore SPY (Une autre comédie de Paul Feig avec Melissa McCarthy.).

Avant même sa sortie, cette version féminine de S.O.S. Fantômes a suscité une polémique qui a inondé les réseaux sociaux. Les fans ont tout d’abord manifesté leur colère, suivis par des posts sexistes et racistes visant les comédiennes. Melissa McCarthy a notamment réagi à ce déversement de haine en rappelant que « aucune histoire n'est jamais vraiment finie ; il y a tellement de remakes, de redites, de réinterprétations, que prétendre que l'une d'entre elles a tout faux, ça me dépasse. (…) Chacun devrait avoir le droit de raconter l'histoire qu'il entend raconter. Si vous ne voulez pas la voir, vous n'êtes pas obligés de la regarder. »

Très affecté par cette offensive numérique, le réalisateur Paul Feig souligne, de son côté,  que l’année 2016 fut particulière aux Etats-Unis avec le contexte des élections présidentielles. Le duel Hillary Clinton/Donald Trump expliquerait en partie ce déchainement misogyne et raciste sur le Net. « C’était une année vraiment moche », déplore-t-il. « Tout le monde était en ébullition. Je ne sais pas si avoir un président afro-américain depuis huit ans les a échauffés, mais ils étaient juste prêts à exploser. » Il poursuit : « Il y a des enregistrements de Donald Trump déclarant : « A présent, les Ghostbusters sont toutes des femmes ! qu’est-ce qui se passe ? ». Dans ses dialogues, S.O.S. Fantômes ne se prive d’ailleurs pas d’envoyer quelques coups de griffe aux trolls.

Feig affirme qu’il se console cependant avec les messages qu’il reçoit très régulièrement de femmes lui écrivant que si elles avaient pu voir un tel film étant plus jeunes, elles seraient devenues ingénieures ou scientifiques. L’hommage que lui a rendu Jason Reitman (fils d’Ivan le réalisateur du premier opus de 1984) devrait aussi lui faire chaud au coeur. Le metteur en scène de  S.O.S Fantômes : L’Héritage (2021) salue ce travail qui a donné une nouvelle perspective à la saga. « Introduire de nouveaux personnages dans un nouveau lieu au sein d’une mythologie familière avait quelque chose d’excitant. » Il ajoute qu’il s’est même tenu sur ses épaules pour faire son propre film !

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