RENCONTRE AVEC JOE BLACK

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Usuellement la mort au cinéma est un personnage des plus symboliques. Quand il s'agit de la personnifier, c'est généralement sous les traits de la grande faucheuse, dissimulée sous une cape et une capuche. Pas dans Rencontre avec Joe Black. 

Le film de Martin Brest lui donne les traits inattendus de Brad Pitt. Logique quand Rencontre avec Joe Black est avant tout un film romantique, la mort fatiguée de sa routine y prenant des congés passés chez les vivants où elle va s'enticher de la fille d'un magnat des télécommunications, lui au crépuscule de sa vie.

A la fois mélo et conte philosophique, Rencontre avec Joe Black médite sur les fragilités de l'espèce humaine avec une belle mélancolie quand elle fait le bilan de diverses expériences générationnelles, celles d'un homme qui a vécu, de sa fille au début de son parcours mais aussi celle d'une mort interrogeant sa propre inéluctabilité, quand elle découvre les vertus de la vie.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA MORT PREND DES VACANCES (Le film original dont "Rencontre avec Joe Black" est le remake) ou encore LE SENS DE LA VIE (... pour le sketch où la mort vient toquer à la porte de fêtards qui ne savent pas qu'ils ont été intoxiqués par la nourriture.).

Le scénario de Rencontre avec Joe Black n'est pas une idée originale. Ce film s'inspire dans ses grandes lignes d'un des classiques de la comédie sophistiquée américaine des années 30. Dans La mort prend des vacances, la faucheuse y avait le visage de Frederic March, et débarquait sous l'apparence d'un aristocrate parmi les vivants pour essayer de comprendre comment l'humanité fonctionne. En 1998, soixante quatre ans après la sortie du film de Mitchell Leisen, Rencontre avec Joe Black en reprenait donc la trame.

S'attaquer à un quasi-remake n'était pas un souci pour le réalisateur Martin Brest, qui venait de se faire la main sur celui de Parfum de Femme, de Dino Risi avec Le temps d'un week-end, sa revisite américaine. Mieux il était déjà familiarisé avec des scénarios reposant sur la collusion entre des personnages venant d'univers totalement opposés via Midnight Run, modèle parfait de buddy movie, genre basé sur ce précepte. Rencontre avec Joe Black était pourtant un challenge certain puisqu'il revendiquait comme cible un public adulte, là où le projet pouvait avoir des airs de bluette, à fortiori quand Brad Pitt, en dépit d'un virage dans sa carrière avec des films comme Seven ou L'Armée des douze singes, persistait à rester aux yeux du public un sex-symbol.

Rencontre avec Joe Black s'y emploiera, que ce soit par un scénario au ton anti-sentimental ou en reformant le duo Pitt/ Anthony Hopkins. Les deux acteurs avaient déjà tourné ensemble, en père et fils dans Légendes d'automne, et la production vit d'un bon œil qu'ils puissent se retrouver – même si initialement c'est Gene Hackman qui avait été approché pour tenir le rôle de William Parrish - pour jouer une relation de mentor à protégé. A sa sortie, Rencontre avec Joe Black n'a pourtant pas connu le succès escompté mais est entré dans la culture populaire que vingt ans plus tard, via l'apparition d'une de ses séquences (un spectaculaire accident de voiture) devenue virale sur les réseaux sociaux. Un inconnu joué par Brad Pitt y y décédait avant de se réincarner en Joe Black. Par une ironie du sort, c'est donc bien une mort qui a joué un rôle pour redonner vie à un film à tort négligé.

Première note : 9/10 Absolu Attachant Bien Admirable Bouleversant Boute-en-train Captivant Caractériel Agréable Aimable Amusant Majestueux Magistral Magnifique Céleste Charmant Chef-d'œuvre Chouette Convivial Merveilleux Mignon Mirobolant Mortel Original Parfait Passionnant ...

Je n'ai vu ce film que récemment... Je ne savais pas du tout quoi en penser. La principale raison pour laquelle j'ai loué le DVD, c'est qu'il y a Anthony Hopkins au casting (et j'adore ce gars là). Bilan : ce film est MAGISTRAL ! Je peux donner l'impression d'exagérer, mais ...

Je voudrais faire l'éloge de ce film si peu connu et reconnu dans le monde du cinéma. Je suis tombée dessus tout à fait par hasard un soir d'été et le moins que l'on puisse dire c'est que je fus frappée de plein fouet par ce chef d'oeuvre. Sorti en 1998, ce long-métrage ...