RASPOUTINE, LE MOINE FOU

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Il faut dire qu’avec ses zones d’ombre, le moine mystique et débauché a de quoi nourrir l’imagination de scénaristes pendant encore un bout de temps. Le cinéma porno s’est lui-même intéressé à sa personnalité hors du commun avec Les Orgies de Raspoutine dans les années 80. Qui était exactement ce prédicateur qui exerça sa puissante influence sur la famille impériale russe ? Véritable illuminé ou escroc consommé ? Autant de questions qui reviennent inlassablement dès qu’on évoque cette figure.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver J'AI TUÉ RASPOUTINE (Une évocation de la fin de Raspoutine.) ou encore LES PIRATES DU DIABLE (Une autre réalisation de Don Sharp interprétée par Christopher Lee).

Le scénario ne creuse pas les dimensions politiques de cette histoire et Christopher Lee a regretté que la vie de la Cour ne soit pas représentée à l’écran et que le tsar n’apparaisse pas non plus. C’était sûrement trop coûteux pour la production. En fait, pour des raisons de budget, le film a été tourné dans les décors qui avaient servi à Dracula, prince des ténèbres de Terence Fisher où Christopher Lee donnait déjà la réplique à Barbara Shelley, l’interprète de Sonia dans Raspoutine, le moine fou.

Pour la scène de la mort, le comédien avait demandé à des médecins quels étaient les symptômes d’un empoisonnement au cyanure et il assure que les suffocations, les bruits terribles, les spasmes, le corps plié en deux : tout ce qu’il fait à l’écran est médicalement exact.

La mort de Raspoutine telle qu’elle est montrée ici ne correspond cependant pas tout à fait à ce qui s’est passé réellement puisque Raspoutine, en plus du poison qui lui a été administré, a été abattu par balles puis jeté dans les eaux glacées de la Neva. Et si le film prend soin de marquer la distance et de modifier les noms des meurtriers, c’est pour éviter tout risque de procès car l’époque du tournage ces derniers étaient encore en vie

Coïncidence extraordinaire, Christopher Lee a raconté qu’une nuit, alors qu’il était enfant à Londres, il avait été réveillé par sa mère qui avait tenu à lui présenter deux hommes en lui disant : « plus tard tu te souviendras de cette rencontre ». En fait, il s’agissait du Prince Youssoupov et du Grand Duc Dimitri, les deux assassins de Raspoutine, qui étaient tous deux des amis de ses parents. Qui aurait imaginé ce jour-là que quarante ans plus tard, il interprèterait le moine fou au cinéma...

Quelle magnifique idée d'utiliser la figure de Raspoutine pour faire un film fantastique! Raspoutine the Mad Monk est une production de la Hammer, avec Christopher Lee dans le rôle titre. Les faits avérés de la vie du mystique et de son influence sur la cours impériale russe ...