PUNCH

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Amateurs de mélodrame, voici de quoi vous ravir ! « Punch » de Welby Ings a tous les atours du genre : une histoire père-fils douloureuse, l’ombre de la maladie et la difficulté d’assumer son homosexualité dans les milieux si virils du sport. Vous allez découvrir l’histoire de Jim, jeune boxeur qui souhaite suivre les pas de Stan, son père...  

Hors des rings, le jeune homme vit une relation amoureuse avec Whetu, un garçon rêvant lui de devenir chanteur. Relation compliquée par l’homophobie environnante et la prétendue morale locale... Quand Jim se lance dans la préparation d’un important championnat, le destin va sembler se liguer contre lui, d’autant que son père apprend qu’il est atteint d’un cancer mortel...  

La suite tient à la fois de la ténacité, de la rédemption et de la résilience. « Punch » nous vient de Nouvelle-Zélande et porte bien son titre : un uppercut qui ne vous laissera pas insensible dans lequel Tim Roth joue le personnage bouleversant d’un paternel prêt à tout pour le bonheur de son fils... 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CREED (Pas facile de prendre la succession de son paternel quand ce dernier a été une référence sur les rings : Jim comme Adonis vont devoir en faire le difficile apprentissage, chacun luttant aussi contre ses propres démons...) ou encore FIGHTING BEAUTY (La boxe et ses préjugés sur la virilité : voici deux portrait d'athlètes au parcours intime tortueux et douloureux...).

« Punch » aborde un dossier qui reste tabou, au cœur d’un sujet qui a longtemps été entouré de la plus grande discrétion : l’homosexualité dans le monde du sport. Les athlètes (hommes et femmes), sont aujourd’hui heureusement de plus en plus nombreux à assumer au grand jour leur orientation sexuelle mais on sait qu’ils et elles sont souvent, (ensuite), l’objet de moqueries, d’insultes voire de menaces. La boxe fait partie de ces sports où la virilité est exacerbée : le calvaire vécu par Jim dans le film que vous venez de voir montre bien combien il est compliqué d’y accepter un garçon aimant les garçons.  

C’est aussi le cas chez les femmes : en 2003, le film thaïlandais « Fighting beauty » retraçait la véritable histoire de Parinya Charoenphol, boxeuse thaï née dans un corps masculin mais se sentant féminine depuis son enfance. Devenue championne dans sa discipline, elle choisira au sommet de sa carrière de transitionner et de revendiquer son genre aux yeux du monde. Le football est également le creuset régulier d’invectives homophobes venues des rangs des supporters qui, régulièrement, finissent devant les tribunaux. Les joueurs et joueuses révélant leur orientation (homo)sexuelle en payent souvent le prix fort. « Mario » en 2018 est un film suisse qui suit l’intégration complexe d’un jeune espoir du ballon rond tombant amoureux du nouvel arrivant de son club. Comment conjuguer sentiments et carrière sous les regards de coéquipiers plutôt obtus sur le sujet ? Le film tente d’y répondre le plus honnêtement possible...  

En 2006, l’islandais « Esprit d’équipe » montre bien comment un joueur star révélant son homosexualité dans la presse va être mis au banc de son équipe et ostracisé par ses proches avant de découvrir qu’il existe une équipe gay de ballon rond avec laquelle il va briller sur les terrains... Equipe gay encore avec « Les crevettes pailletées » du duo Cédric Le Gallo-Maxime Govare nous plonge dans les eaux mouvantes du water-polo à travers le destin véridique d’une équipe de sportifs homos. L’arrivée d’un entraineur hétéro condamné pour propos homophobes va ajouter un peu de piment à l’affaire !