PHILOMENA

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Si le cinéma, c’est comme l’amour ou l’amitié, si l’on y fait parfois une rencontre qui va compter, changer notre vie et marquer notre mémoire, alors Philomena est vraiment du cinéma ! Stephen Frears va vous embarquer dans un instant sur les pas d’une vieille dame dont le parcours ne peut que vous bouleverser. L’histoire (vraie au passage) part d’une tragédie.

Adolescente, Philomena se retrouve enceinte. Dans l’Irlande puritaine et croyante des années 50, c’est pire qu’un crime. Placée dans une institution religieuse, la jeune femme verra son enfant lui être arraché et confié à une riche famille en mal de progéniture… Un demi-siècle plus tard, un journaliste cynique et désabusé va remonter le fil de ce récit d’une vie, découvrant une vérité qui remettra en cause ce qu’il croit être…  

Un film choc, bouleversant, drôle : un de ces grands moments de cinéma, quand le sentiment rejoint la profondeur des choses, des âmes et du cœur. Philomena doit évidemment beaucoup à son duo d’acteurs principaux : l’immense Judy Dench et le formidable Steve Coogan…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ECHANGE (La disparition d'un enfant est une tragédie, qu'il vous soit enlevé ou mort. Judy Dench comme Angelina Jolie ne peuvent se résoudre à perdre espoir...) ou encore THE MAGADALENA SISTERS (Les couvents sont des lieux de retraite et de paix mais ils peuvent à leur manière avoir été des endroits de violence et de torture morale...).

Stephen Frears est un homme de caractère, justement fasciné par celui de ses congénères. Depuis le commencement de sa carrière à la fin des années 60, le réalisateur britannique n’a eu de cesse de s’intéresser à ce qui fait battre nos cœurs et travailler nos esprits. De ses débuts sulfureux avec des films comme My beautiful laundrette ou Prick up your ears à sa période hollywoodienne avec Les arnaqueurs ou Héros malgré lui en passant par ses classiques comme Les liaisons dangereuses ou The queen, il n’a jamais dévié de ce chemin. Et que dire d’un de ses films les moins reconnus, « Mary Reilly », qui explorait le thème de la bipolarité à travers le mythe de Jekyll et Hyde…

Avec Philomena, Frears profite de l’histoire en apparence très sentimentale de cette vieille dame rattrapée par un drame de jeunesse, pour livrer une réflexion rude et grinçante sur la religion et le journalisme. Mais, vous l’avez vu, le réalisateur ne se pose pas en juge, ne délivre aucun message ni aucune leçon. La tirade finale de Philomena est au contraire une formidable ode à la tolérance et au pardon.

Celle qui prononce ces mots, c’est évidemment Judy Dench, une des plus grandes actrices britanniques, très justement nommée aux Oscars 2014 pour ce rôle. Si le grand public l’a identifiée pendant près de vingt ans en tant que « M » dans la saga James Bond, il est toujours bon de rappeler les autres points forts d’une carrière éblouissante. Impossible en effet de la manquer dans Chambre avec vue de James Ivory, Shakespeare in love et Indian palace de James Maden, J Edgar de Clint Eastwood et même un des épisodes de la saga Pirates des Caraibes. Autant de succès publics et critiques qui ont forgé la réputation méritée d’une comédienne essentielle du cinéma anglais, égale d’une Helen Mirren ou d’une Kate Winslet, représentantes les plus réputées de sa très gracieuse Majesté !

Philomena, jeune femme s'étant fait arracher son enfant à la naissance car elle était au couvent décide, 50 ans après, de se mettre à sa recherche, en Irlande puis aux États-Unis, avec l'aide d'un journaliste au chômage. Le nouveau film de Stephen Frears, un drame social ...

Le drame se déroule en 1952 dans la très pudibonde Irlande. Une jeune fille, Philomena Lee, rencontre par hasard un jeune homme dont elle tombe immédiatement amoureuse. Malgré les "convenances" de cette société sclérosée par la religion, Philomena, conquise et confiante ...

C’est marrant, ces grands mouvements de l’industrie du cinéma, essentiellement anglo-saxonne, totalement cycliques. Au cours des seules dix dernières années, après des vagues de scénarios originaux, d’adaptations de romans, puis de BD, on est depuis un an ou deux en ...