PEUR BLEUE 2

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Si vous avez renoncé aux baignades depuis que vous avez vu Les Dents de la mer, ce n’est pas Peur bleue 2 qui vous fera retourner à l’eau. Son principe dramatique repose sur la même terreur que peut inspirer le requin. Si, en revanche, vous ne détestez pas voir l’eau rougir pendant que des humains perdent les jambes, le torse ou la tête entre les quenottes bien pointues de squales déchaînés, vous serez servis.

Peur bleue 2 est donc la suite de Peur bleue. Une suite qui s’est fait attendre puisque près de vingt ans séparent le film initial de Renny Harlin avec Samuel L. Jackson de ces nouvelles aventures. Cela dit, ce numéro deux est dirigé par un réalisateur différent, Darin Scott, qui s’est déjà illustré dans l’horreur avec Dark House et le casting est lui aussi entièrement renouvelé. En revanche, le scénario reprend le thème des requins génétiquement modifiés qui vont profiter de leurs capacités augmentées pour s’attaquer à des humains.

Tourné en Afrique du Sud, ce volet fait de Danielle Savre, vue dans Boogeyman 2, une spécialiste des requins qui se mobilise pour leur protection. Michael Beach, l’un des piliers de la série New York 911, est ici un milliardaire sans scrupules à l’origine d’expérimentations hasardeuses sur des requins-bouledogues. Or, comme chacun sait, ces derniers ne sont pas les plus tendres des animaux…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PEUR BLEUE (Cette histoire de requins-tueurs est le premier volet de la saga) ou encore LES DENTS DE LA MER (La référence en matière de films sur des requins-assassins).

Certes aucun humain n’a été croqué par un requin-bouledogue durant le tournage de cette production mais filmer Peur bleue 2 n’a pas été pour autant une pure partie de plaisir. La comédienne Danielle Savre que l’on voit se jeter courageusement dans des eaux dangereuses à plus d’une reprise a confié que sur toute la durée des prises de vues elle n’est restée au sec que quatre jours. Or ce tournage a eu lieu en hiver et même s’il s’est déroulé au Cap, en Afrique du Sud, l'eau était plutôt fraîche. Mais la production veillant sur la santé des valeureux comédiens avait installé une sorte de mini jacuzzi qui permettait en sortant de la mer d’aller se réchauffer dans  une eau plus clémente en attendant la prise suivante.

Sans trop se mouiller on peut dire que le requin est l’un des meilleurs amis de l’horreur cinématographique. Un peu plus de 40 ans après la sortie des Dents de la mer, on dénombrait pas moins d’une bonne cinquantaine de films et téléfilms mettant en scène des requins-tueurs. La liste brasse des réussites de l’épouvante aquatique mais aussi d’invraisemblables nanars avec des requins fins de série à peu près aussi effrayants que des sardines à l’huile. De Open water : en eaux profondes à The Reef en passant par Avalanche Sharks, les dents de la neige, les situations et les intrigues les plus variées ont fourni aux requins quelques tonnes de chair fraîche sous forme d’innocentes et sveltes baigneuses, en bikini ou pas, ou de vieux marins burinés avec ou sans casquette. Inutile de préciser que cette liste exclut les productions déclinant le modèle piranhas qui nagent dans d’autres eaux.

Au fait qu’en est-il exactement du requin-bouledogue ? Est-il véritablement ce redoutable prédateur déterminé à mettre en faillite les fabricants de maillots de bain ? Rappelons d’abord que dans le film son agressivité est accrue par la faute de l’homme. Cela dit, il semblerait qu’en effet, dans sa mouture non génétiquement modifiée, cette bestiole parfaitement omnivore apprécie aussi bien la tortue marine que les oiseaux sans oublier les poissons de toutes sortes. Le requin-bouledogue est également dangereux pour l’homme et il a mené des attaques sur des bipèdes notamment à La Réunion et en Australie. Ces agressions restent cependant assez limitées et les humains le mettent bien plus en danger : son cuir, son foie, ses ailerons lui ont valu d’être tant massacré qu’il est classé « espèce quasi menacée » par une organisation internationale…