PERIPHERIA

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Aux lisières du fantastique, ce film plastiquement superbe de David Coquart-Dassault saisit un lieu (un grand ensemble de banlieue promis à la destruction) vidé de ses habitants. Que s’est-il passé ? Nous n’en saurons rien. Mais des chiens efflanqués, tous semblables, sont devenus les maîtres de ce territoire que la caméra virtuelle du cinéaste arpente de long en large. L’inquiétude gagne et ces animaux, dont d’autres cinéastes choisissaient de raconter l’exil forcé (Wes Anderson dans L’île aux chiens, Serge Avédikian dans Chienne d’histoire, Palme d’or du court métrage en 2010), semblent tenir leur revanche tandis qu’une sourde angoisse teinte cette silencieuse chronique post-apocalyptique d’une inquiétude diffuse et indéterminée.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EMPTY PLACES (Parce que ce film d'animation hypnotique nous présente, comme son titre l'indique, des lieux vides, mais moins oppressants que ceux de "Peripheria".) ou encore WHITE GOD (Parce que ce film hongrois, qui raconte la vengeance des chiens sur les humains, baigne dans une atmosphère de fin du monde.).

Une meute de chiens rôde dans un grand ensemble de banlieue laissé à l’abandon pour une raison mystérieuse.

Les animaux explorent les rues pleines de carcasses de voitures, les sous-sols et les couloirs des immeubles.

Autrefois des humains vivaient ici, mais on ignore où et comment ils ont disparu.