PARIS S'ÉVEILLE en VOD
- De
- 1991
- 95 mn
Adrien, 19 ans, arrive de Toulouse à Paris et retrouve son père, Clément, qui travaille à la télévision et qu’il n’a pas vu depuis quatre ans. Clément vit une relation orageuse avec une très jeune femme de vingt ans, Louise. Celle-ci passe des castings dans l’espoir d’être animatrice dans une émission. Perdue, elle se drogue. Adrien et Louise tombent amoureux, elle le suit...
- Drame
- France
- Tous publics
1 MIN AVANT
Troisième long métrage d’Olivier Assayas après Désordre et L’Enfant de l’hiver, Paris s’éveille a en commun avec les films précédents un regard sur de très jeunes gens de leur temps, à la fois libres et perdus. Il y a quelque chose de très spontané et en même temps de très travaillé dans la façon dont Assayas, auteur du scénario, nous donne à voir ses personnages.
Adrien est un jeune homme de 19 ans, qui est parti de chez sa mère et arrive chez son père qu’il n’a pas vu depuis quatre ans. Celui-ci, Clément, qui travaille à la télévision en dilettante, vit une liaison tumultueuse avec une fille beaucoup plus jeune que lui, Louise, 20 ans. Celle-ci est sans doute la plus vivante des trois : avide de reconnaissance, elle cherche à tout prix à entrer à la télé, mais elle est aussi salement accrochée à la drogue. Sa rencontre avec Adrien, leur histoire d’amour, pourrait tout changer pour eux deux. Sorti au tout début des années 1990, le film capte quelque chose de l’air du temps, d’une lourdeur ambiante qui donne peu d’espoirs aux quadragénaires comme à leurs enfants en train d’accéder à l’âge adulte. La caméra attrape les corps et les visages, ne juge ni n’explique personne mais accompagne plutôt leurs va et viens, leurs mouvement incessants. C’est fluide, vibrant, dense.
A la fois tragique et porteur d’espoir, puisque si le monde ne peut plus grand chose pour les jeunes gens, eux peuvent encore peut-être réinventer quelque chose du sentiment amoureux et de l’attachement. Peut-être… Judith Godrèche et Thomas Langmann (qui a ensuite quitté le devant des caméras pour devenir producteur) sont vibrants face à Jean-Pierre Léaud, figure paternelle flottante, et qui trimballe avec lui tout le cinéma de la Nouvelle Vague qui l’a fait naître à l’écran, dans Les Quatre Cents Coups de François Truffaut. Nouvelle Vague qui est fondatrice de la cinéphilie d’Olivier Assayas, et dont il est, avec quelques autres réalisateurs français désormais sexagénaires, l’un des «enfants».
Dans le même genre vous pouvez trouver LA FILLE DE QUINZE ANS DE JACQUES DOILLON (1989) (Film dans lequel une très jeune fille (Judith Godrèche, ici, comme dans Paris s’éveille) navigue entre un garçon de son âge (Melvil Poupaud) et le père de celui-ci, incarné par le réalisateur du film Jacques Doillon.) ou encore THE ADJUSTER DE ATOM EGOYAN (1991) (Un film totalement différent mais sorti à Paris la même semaine que celui d’Olivier Assayas.).