ONCE UPON A TIME... IN HOLLYWOOD

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Si vous aviez des doutes sur la cinéphilie et la passion inconsidérée de Quentin Tarantino pour le 7e art, voici le film qui va définitivement vous en convaincre ! Once upon a time in Hollywood est une vibrante déclaration d’amour à l’âge d’or des grands studios et à ses artisans. La nostalgie éclate à chacun des plans de cette histoire qui nous plonge dans les coulisses de l’industrie du cinéma en cette fin des années 60 où tout a basculé…

Leonardo Di Caprio y joue un acteur de série B sur le déclin et Brad Pitt sa doublure homme à tout faire… Au moment où leur monde change, la secte satanique de Charles Manson prépare la tuerie qui coûtera la vie à Sharon Tate, compagne enceinte de Roman Polanski. Tarantino orchestre cette confrontation avec un soin extrême de chaque détail, de chaque costume, de chaque musique.

C’est l’œuvre parfaite d’un orfèvre, un de ces films dont vous sortez emballés, émus, euphorique avec l’envie immédiate de le revoir !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INGLORIOUS BASTARDS (Tarantino est un des plus grands cinéastes cinéphiles : il adapte sa passion à son imagination pour mieux revisiter l'Histoire et la transformer comme le veulent ses intrigues...) ou encore ED WOOD (Connaît-on vraiment les grands artisans du cinéma ? Au-delà de leur renommée, Tarantino comme Burton nous proposent de découvrir l'envers de leur décor...).

Le cinéma de Quentin Tarantino cumule bien des qualités : il est inspiré, brillant, bordélique, déroutant, précis, surprenant. Certains de ses défauts en font la grande qualité : ses films sont longs, bavards et violents ! On y croise aussi un principe auquel peu de cinéastes ont eu le courage de se frotter : celui de l’uchronie. J’explique : il s’agit tout simplement de réécrire ou de réinventer l’Histoire en modifiant le passé…

Chez Tarantino, c’était le cas dans Inglourious bastards avec l’assassinat d’Hitler lors d’un attentat dans un cinéma ! Le réalisateur remet donc le couvert dans Once upon a time in Hollywood, imaginant un dénouement heureux à l’épouvantable massacre de l’été 69 chez les Polanski… Le film de guerre emprunte souvent cette voie de la réalité parallèle, à l’image de En Angleterre occupée film de 1960 dont le titre dit tout, de Philadelphia experiment II en 1990 qui imagine l’Allemagne nazie victorieuse se servant des Etats Unis comme d’une vaste réserve industrielle ou de La tour au-delà des nuages en 2004 qui montre un Japon coupé en deux, une partie nipponne l’autre ni mauvaise, occupée par les Américains…

Mais l’uchronie au cinéma peut aussi revêtir des atours moins dramatiques, voire comiques. C’est le cas de Jean-Philippe le film de Laurent Tuel sorti en 2006, où Fabrice Luchini, fan absolu de Johnny Hallyday, se retrouvait suite à un coup violent sur la tête dans un quotidien où son idole n’existait pas ! Il découvrait alors un Jean-Philippe Smet patron de bowling, passé à côté de sa carrière et décidait de l’aider à allumer le feu pour de vrai… Danny Boyle raconte un peu la même histoire dans Yesterday en 2019 où un jeune chanteur sans succès se réveille après un accident et découvre un monde où les Beatles n’ont jamais existé. Connaissant leurs chansons par cœur, il va tenter de se les approprier avant de devoir faire face à son imposture…

Enfin ! Amis cinéphiles, voici un jour qui doit être fêté ! Une nouvelle oeuvre de Tarantino a vu le jour, et ce n'est pas anodin. Cette superbe journée tout en fraîcheur est tout à fait appropriée pour entamer la critique Once Upon a Time... in Hollywood, d'un de mes ...

Il y a cinquante ans, durant le mois d'août 69, trois membres de ce qui fut par la suite baptisée la "Famille Manson" pénètrent dans la maison de Roman Polanski à Los Angeles et assassinent sa fiancée, Sharon Tate, enceinte ainsi que quatre autres personnes présentes sur ...

Il y a là un savoureux paradoxe : le film le plus attendu de l’année, pierre angulaire de la production 2019 et climax du dernier Festival de Cannes, est un chant nostalgique d’une singulière mélancolie. Les pontes Tarantino, Pitt et DiCaprio sont parvenus à cet état ...