ON L'APPELAIT MILADY

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Le premier film de Richard Lester consacré à l’œuvre d’Alexandre Dumas s’appelait The three musketeers (les trois mousquetaires) et il était sorti en 1973. Le second sorti dans la foulé en 1974 s’intitulait lui The four musketeers (les quatre mousquetaires).

On les connaît en France sous les titres respectifs de Le trois mousquetaires et On l’appelait Milady. En réalité ces deux films avaient été tournés ensemble, avec le même casting et scindé en deux parties, à l’insu il faut le dire d’une bonne partie de l’équipe et notamment des acteurs qui intentèrent et gagnèrent un procès contre la production. Vous allez voir la deuxième de ces œuvres et donc retrouver les mêmes héros braillards, imbus d’eux-mêmes et parfois dans l’esprit contestataire de l’époque, un peu stupides.

Dans ce deuxième épisode c’est la belle et diabolique Milady, Faye Dunaway donc, qui se taille la part du lion, avec, à la clé, crêpage de chignon avec la douce Madame Bonacieux alias Raquel Welsh. Tout ce qu’on aime.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE BOSSU DE PHILIPPE DE BROCA (1997) ou encore LOUIS L'ENFANT ROI DE ROGER PLANCHON (1993) .

Revenons sur le tournage de cette superproduction européenne qui dura trois mois durant l’été 1973. Qui fut assez épique. On raconte que pour tourner dans les quelques lieux historiques d’Espagne, à Tolède notamment, à Madrid et Aranjuez la production graissa quelques pattes, ce qui dans le régime finissant de Franco était parait-il tout à fait courant.

La plupart des cascades furent réalisée ventre à terre par les acteurs en pleine surenchère. C’est ainsi que Oliver Reed qui n’était pas souvent à jeun, fut grièvement blessé à la gorge lors d’une scène de duel. Fidèle à sa légende de pilier de bar l’acteur anglais rentrait souvent à l’aube dans un état proche de l’Ohio, parfois avec son pote Charlton Heston mais une fois sur le plateau il n’y paraissait plus rien. Côté fille les producteurs organisèrent des fuites en direction de la presse pour faire croire que Welsh et Dunaway étaient à couteaux tirés mais hélas ce n’était que légende. Le dyptique fit une belle carrière internationale mais la France bouda car elle ne voulait pas admettre qu’un américain et une brochette d’anglais s’approprie un monument historique. Un peu d’humour anglais dans une épopée française ça n’a jamais fait de mal non ?

Quand à Richard Lester il devait retrouver sa fine équipe en 1989 pour le troisième volet de sa saga inspirée cette fois de 20 ans après. Le film intitulé Le retour des mousquetaires allait hélas se révéler le dernier de Richard Lester qui ne se remit pas de la mort accidentelle sur le tournage de son ami le comédien Roy Kinnear qui jouait Planchet. Mais ceci est une autre histoire.

Ce deuxième épisode des aventures des Trois Mousquetaires est bien dans l'esprit de l'humour développé par Richard Lester. L'intrigue est proche de celle connue du premier volet bien que moins axée sur les Mousquetaires et D'Artagnan, le film vaut surtout pour ses gags lors ...