OKKO ET LES FANTÔMES

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Autant vous prévenir de suite : le film qui va suivre débute comme un drame épouvantable mais se poursuit heureusement comme un merveilleux conte initiatique. Je dis ça pour vous éviter des crises de larmes à n’en plus finir si vous avez promis à votre enfant de, je cite « passer un super moment devant un dessin animé »…

Okko est une petite japonaise dont les parents sont morts dans un accident de voiture. Déjà là, normalement, les mentons de vos bambins commencent à trembloter ! La fillette va trouver refuge chez sa grand-mère qui tient une auberge à la campagne. Et là, Okko va découvrir que la maison est également occupée par le fantôme d’Uribo, un petit garçon mort…

Bon d’accord, avant de provoquer dix ans de psychanalyse enfantine, je me tais et je vous laisse découvrir une véritable splendeur animée, un conte sur la tradition, l’amitié, la famille et l’ouverture au monde, signé par un des grands maîtres nippons du genre : Kitaro Kosaka…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE VOYAGE DE CHIHIRO (Deux petites filles confrontées à un monde caché et fantastique : le cinéma d'animation japonais offre ici deux merveilles sensibles et oniriques...) ou encore MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS (Des orphelins, un monde caché et des créatures fantastiques : Tim Burton comme Kozaka creusent ces pistes synonymes de cinéma spectaculaire et familial...).

Si vous êtes amateurs de films d’animations japonais, le nom de Kitaro Kosaka ne vous est sans doute pas inconnu. Depuis le début des années 80, ce petit prodige du dessin a fait ses classes dans LE studio référence, Ghibli, auprès de Hayaho Miyazaki et de ses équipes. Repéré par le légendaire réalisateur de « Mon voisin Totoro », Kosaka devient ainsi un des piliers de « Nausicaa de la vallée du vent » en 1984, un des tous premiers classiques estampillés Ghibli. On retrouve également sa signature dans « Le château dans le ciel » en 1986 ou « Le tombeau des lucioles » sorti deux ans plus tard et réalisé lui par Isao Takahata, un autre poulain de l’écurie Miyazaki…

Le CV de Kosaka va continuer de s’étoffer au fil des ans puisqu’il va gravir un à un les échelons du studio, prenant de plus en plus de responsabilité auprès d’une entreprise devenue une des références mondiales en matière d’animation. « Princesse Mononoké », « Le voyage de Chihiro », « Le château ambulant », « Ponyo sur la falaise » et « Le vent se lève » film sur lequel il assurera le poste très convoité de directeur de l’animation… Vous l’avez vu, « Okko et les fantômes » évoque les spectres, composante très importante de la culture japonaise, à mi-chemin entre religion, tradition et spiritualité. Une thématique que l’on trouve ici sous forme animée mais qui peut revêtir des aspects beaucoup plus effrayants au Pays du soleil levant.

Alors maintenant, éloignez vraiment les plus jeunes de l’écran car nous allons évoquer « Ring » par exemple, effroyable cauchemar signé Hideo Nakata en 1998, dans lequel une cassette vidéo maudite déclenche le processus de la mort de ceux qui osent la visionner au bout de sept jours, laissant ses victimes le visage tordu par la peur… Et que dire de « Ju-On », (adapté ensuite sous le nom de « The Grudge »), réalisé par Takashi Shimizu en 2000 racontant la confrontation d’un prof et des fantômes au domicile d’un de ses élèves… Ça devrait aller pour aujourd’hui côté sensations fortes non ?

film est un joli conte qui prouve que le fantastique peut tout faire. Les thèmes cher au studio Ghibli comme la mort, le deuil, la rédemption, et la famille entre autres, sont abordés avec élégance et grâce. Le long métrage repousse les limites de l’anime bien au-delà ...

J'annonce tout de suite, cette critique est écrite sur le vif par un amateur très peu connaisseur en animés. Mais j'ai adoré. Déjà, les conditions dans lesquelles j'ai pu voir ce film me mettaient en conditions. Projection dans le cadre du festival d'Annecy, avec une place ...

Sans égaler les plus grands chefs d’œuvres du Studio Ghibli, Okko Et Les Fantômes est une très jolie histoire drôle et souvent très émouvante qui mérite vraiment d’être découverte. Face au nombre de candidats potentiels au titre d’héritier spirituel de Hayao Miyazaki ...