NO MAN'S LAND

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No man’s land, c’est le titre du premier film de Danis Tanovic, réalisateur Bosniaque qui a acquis la nationalité belge. Le no man’s land, c’est ce lieu sur la ligne de front qui court entre deux armées.

Le film, sorti en 2001, raconte comment deux combattants de la guerre civile dans l’ex-yougoslavie, se retrouvent, par un tragique concours de circonstances, sous le feu des belligérants. Et ce lieu de survie devient, pour un temps, un lieu de vie, que les médias internationaux se chargent de populariser. 

Ce film a été révélé au festival de Cannes en 2001 où il a reçu le prix du scénario, ce qui a ouvert pour Tanovic les portes d’une notoriété et d’une carrière internationale. La guerre civile, la guerre des tranchées, la fraternisation, voici donc avec cette fois, serbes contre bosniaques -dans le rôle des antagonistes- la plus vieille manie humaine : tuer.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver A PERFECT DAY, UN JOUR COMME UN AUTRE (Les pérégrinations d'un groupe d'humanitaires durant la guerre de Bosnie : pour retrouver le même mélange de drame et d'humour désespéré que dans "No Man's Land".) ou encore LE GOUFFRE AUX CHIMÈRES (A une autre époque et dans un tout autre lieu, Billy Wilder dénonce lui-aussi le voyeurisme des médias, leur façon d'exploiter les drames humains pour faire de l'audimat.).

C’est le premier film de Danis Tanovic qui a perdu son innocence en 1992. A l’époque le jeune homme a 23 ans et il est étudiant à l’académie du film de Sarajevo. C’est alors que le siège tragique de la ville le plonge dans la guerre. Il va, sur la ligne de front, tourner des images pour mémoire. Deux ans plus tard il est en Belgique où il poursuit ses études. La guerre a occupé une partie de son imaginaire, elle l’obsède, et c’est alors qu’il écrit le scénario de No man’s land. 

Il envoie le script quasi anonymement à une production belge qui le rappelle et organise le financement du film. La solidarité humaniste et artistique opère : une production italienne dirigée par Marco Muller, le directeur du festival de Locarno, puis Marion Hansel, la cinéaste belge, entrent en coproduction. Nous sommes en 1999. Le film est tourné en Slovénie dont les paysages et les architectures rappellent ceux de la Bosnie. Tanovic en compose aussi la musique et la carrière du film va se répandre comme une trainée de poudre. 

Outre le prix à Cannes, No man’s land reçoit l’oscar et le golden globe du meilleur film étranger en 2002. En France, le césar de la meilleure première œuvre de fiction sacralise le film. Il en recevra d’autres, moins prestigieuses et fera le tour du monde, symbolisant à ce moment la souffrance du peuple bosniaque. Dans la foulée, Tanovic entame une carrière américaine, réalise une dizaine de films en Europe et en Amérique. Il a cicatrisé sa guerre même s’il continue de la filmer.

Ayant vécu quelque temps en Croatie (magnifique pays dont je conseille vivement la visite au passage), je me suis de ce fait beaucoup renseigné sur l’histoire très mouvementée de l’ex-Yougoslavie. Et bien évidemment la guerre civile était une étape de choix d’une part ...

Un film que j'aime rappeler régulièrement à mon bon souvenir pour la trace indélébile qu'il a laissée en moi et que, bien que n'aimant guère employer des termes dithyrambiques, je qualifierais de petite perle. Avec cette qualité première de n'être pas un film de guerre ...

Après avoir Peter un "bleca" sur un film pro guerre et pro Haine ( Ils sont partouts ) je vais m'attaquer à un film qui ose tout critiquer sans méchanceté. Ce film est la perle des films de guerres. Déjà vous ne verrez pas d'un côté gentil de l'autre méchants mais biens ...