NENEH SUPERSTAR

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« Si tu doutes,  plus rien n’est possible !» conseille le père de Neneh à sa fille alors que celle-ci se laisse aller un temps au découragement. La détermination et l’enthousiasme de la fillette lui ont pourtant permis d’intégrer la très stricte école de danse de l’opéra national de Paris.  

Neneh a dû en effet affronter les préjugés racistes et de classe qui risquaient de lui barrer l’accès à ce prestigieux établissement au prétexte qu’elle est noire et vient d’une banlieue populaire. Convaincue qu’elle sera ballerine, la collégienne travaille sans relâche et vise l’excellence, malgré l’hostilité de la directrice de l’école, elle-même ancienne étoile. 

Oumy Bruni Garrel enfile le tutu de la jeune héroïne après avoir fait une apparition dans Les Estivants, réalisé par sa mère Valeria Bruni-Tedeschi, et joué dans La Croisade de son père Louis Garrel. Dans le rôle d’une directrice d’école intranquille  face à ses propres origines, Maïwenn campe un personnage à la silhouette impeccable et au chignon irréprochable.   

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BILLY ELLIOT (La détermination d'un petit garçon d'origine modeste à devenir danseur étoile) ou encore L'OPÉRA (Un documentaire sur les coulisses du Palais Garnier et de Bastille).

Pour Ramzi Ben Sliman, qui a écrit et réalisé Neneh superstar, la question du plafond de verre et de la place des minorités en France aujourd’hui ne se pose plus dans les mêmes termes que dans les années 1980. « On peut, désormais, assumer sa différence, sa personnalité, sa singularité, affirme-t-il. Neneh assure, se défend, plaide pour sa légitimité, ne recule devant rien. » Les institutions comme l’école de danse du film s’ouvrent à la diversité et le propos n’est pas « de questionner la possibilité de cette ouverture mais de montrer comment chacun appréhende cette moderne nouveauté ».  

Ramzi Ben Sliman s’est abondamment documenté en écrivant son scénario. Il a regardé de nombreux documentaires qui l’ont aidé à construire, entre autres, les personnages des professeurs. Il a lu une thèse de sociologie sur le recrutement des élèves de l’École de Danse, particulièrement instructive. Et comme il n’a pas pu tourner dans les locaux de l’école à Nanterre, il a été avec des collaborateurs voir en catimini le linoleum et le parquet des sols des studios, afin de les recréer à l’École Centrale à Saclay. Côté cinéma, le metteur en scène avait plusieurs références en tête dont, sans surprise, Billy Elliot, mais aussi Kung Fu Panda et Rocky, où des outsiders réussissent grâce à leur passion et leur obstination, ou encore Whiplash pour la relation maître-élève... 

Ramzi Ben Sliman a écrit le film en pensant à Maïwenn. « Je n’ai envisagé aucune autre actrice, et son film ADN a confirmé mon choix », précise-t-il. Pour que le film reflète pleinement son point de vue, le réalisateur a demandé à la comédienne, comme aux autres acteurs, de ne pas se documenter sur le sujet. Maïwenn, de son côté, a mené tout un travail sur elle. Elle a perdu du poids, s’est imposé de se tenir très droite, cultivant une certaine raideur... Ce personnage de Marianne / Myriam avec le deuil d’une partie de son identité et sa transmission de la souffrance n’est pas sans faire penser à la sorcière Karaba de Kirikou et la sorcière, souligne le metteur en scène. Tout comme Kirikou, Neneh lui retire cette épine qui l’empêche de se réconcilier avec elle-même. 

Pour vulgariser le synopsis, C'est l'histoire d’une jeune fille de 12 ans, Neneh qui rêve de rentrer à l’opéra de Paris. Le problème c’est que la directrice à du mal à l’accepter. Du fait de sa couleur de peau et de sa condition sociale. Neneh va devoir ...