MISSION À MOCLAND

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La planète Moc et ses habitants sont en danger. L’abominable général Neflin leur a volé leur énergie vitale et a détrôné la reine Pola. Décidée à ramener la paix sur sa planète, Pola organise une expédition à la recherche de l’Aloma, un minerai susceptible de générer toute l’énergie volée. Lalo, Mina, Gobi et Lilium seront chargés de cette délicate mission. Seront-ils à la hauteur ? L’Aloma existe-t-il vraiment ou est-ce seulement une légende ? Voilà en quoi tient le suspense de ce film d’animation, Mocland, la légende de l’Aloma, bien ficelé, bien rythmé avec tout ce qu’il faut d’humour et d’aventure pour séduire essentiellement les petits,  mais aussi les amateurs du genre quel que soit leur âge.

Le réalisateur Juan Manuel Suarez dont c’est le premier film, n’a pas lésiné sur les décors, pas plus que les costumes conférant un aspect très kitsch à l’ensemble de la production et agrémentant ses différents personnages de particularités physiques détonantes comme vous pourrez le constater, les rendant immédiatement identifiables en toutes circonstances. Un atout majeur dans un film qui vise avant tout un public jeune, tout comme l’action en elle-même qui se passerait presque de dialogues tant elle apparaît limpide à la simple vue des images.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver GANDAHAR (Ce film d'animation de René Laloux est également un récit de science fiction situé sur une autre planète.) ou encore PLANETE 51 (Un film d'animation réalisé par les Espagnols Jorge Blanco, Marcos Martinez et Javier Abad.).

Juan Manuel Suarez, réalisateur du film, avoue être un grand amateur de films de science fiction, qu’ils soient tournés sous forme d’animation ou avec des acteurs. Il s’en est clairement inspiré pour Mocland, la légende de l’Aloma, puisque son film semble bien être une suite de clins d’œil appuyés tant à La Guerre des étoiles qu’à Austin Powers qu’à James Bond entre autres, avec des personnages qui semblent être la caricature de ceux qui illustrent les œuvres précitées. Visiblement le cinéaste a également vu  Lifeforce de Tobe Hooper et qui remonte au milieu des années quatre-vingt. Dans ce film, le personnage joué par l’actrice Mathilda May, venait de l’espace en adoptant une forme humaine, dans le seul but de déposséder les humains de leur énergie vitale. Un peu ce que fait le général Neflin avec les habitants de la planète Moc, même si les moyens utilisés ne sont pas exactement similaires puisque la première usait de ses charmes pour tromper l’ennemi et arriver à ses fins.

Vous l’aurez très probablement remarqué, le film bien qu’espagnol, n’a rien à envier aux productions américaines du même acabit, et tous les moyens techniques y ont été déployés pour rendre l’animation aussi attrayante et efficace que possible, avec un grand souci de modernité très probablement dû aux goûts du réalisateur en la matière. La musique signée José de la Vega n’est pas en reste, puisqu’elle orchestre depuis le début et jusqu’à la fin les péripéties des quatre héros Lalo, Mina, Gobi et Lilium à un point tel qu’elle en devient la cinquième partenaire.