MES STARS ET MOI

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Née en 1976, Laetitia Colombani a fait ses études à l’école Louis Lumière tout en suivant des cours de théâtre. Elle a tourné deux courts métrages, Le dernier bip et Mémoire de puce avant de signer son premier long, A la folie, pas du tout à l’âge de  25 ans. Le thème de ce thriller où elle met en scène une Audrey Tautou obsédée par Samuel Le Bihan  n’est pas sans points communs avec l’obsession du héros de Mes stars et moi, fan qui  harcèle un trio d’actrices. Pour jouer cet empêcheur de tourner en rond, la réalisatrice a choisi Kad Merad qu’elle avait remarqué dans les sketches comiques du duo Kad et O puis dans le personnage plus grave du père de Je vais bien, ne t’en fais pas de Philippe Lioret. C’est Christophe Rossignon, producteur de ce dernier film et de Mes stars et moi qui a fait passer le scénario à Merad. Catherine Deneuve a demandé à la réalisatrice d’approfondir les personnages des actrices puis a fini par accepter le projet après que Laetitia Colombani se soit livrée à six mois de réecriture. Emmanuelle Béart a été conquise par l’idée de se montrer dans une vie quotidienne qui contraste avec son statut de star. Quant à Mélanie Barnier, la benjamine du trio, la cinéaste voulait qu’elle apporte fraîcheur et naïveté à son personnage de vedette en devenir  Laetia Colombani l’avait repérée  dans le téléfilm Marie Besnard, l’empoisonneuse de Christian Faure et dans Sa majesté Minor de Jean-Jacques Annaud. Parmi, les « stars invitées" du film, le cinéphile pourra reconnaître le producteur Jean-Christophe Rossignon, le directeur de casting Dominique Besnehard et le réalisateur Patrice Leconte  qui font de brèves apparitions.

 
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Deux éléments ont inspiré Laetitia Colombani pour l’écriture de son film. C’est après avoir rencontré une comédienne japonaise harcelée par un fan et avoir croisé un agent d’entretien dans l’une des plus grandes agences artistiques hollywoodiennes qu’elle a eu l’idée d’écrire Mes stars et moi. Elle était fascinée à l’idée que cet homme avait accès aux adresses des plus grandes vedettes internationales et a tenté d’imaginer comment il pouvait en profiter. Elle a donc commencé à écrire une comédie dans laquelle elle confronte l’univers du fan et celui des actrices qu'il admire tout en essayant de comprendre son obsession. La réalisatrice pouvait comprendre son sentiment: elle a avoué s'être rendue à un festival dans l'espoir de rencontrer Jane Campion, cinéaste dont elle a adore le travail. La première phrase que Laetitia Colombani a écrite fut : « Elles étaient ses idoles, elles vont devenir son pire cauchemar. » Elle gardait ces mots affichés en permanence sur son bureau et ils sont devenus l’accroche du film. Elle a conçu le personnage de Kad Merad comme un ange gardien envahissant qui croit, en toute bonne foi, qu’il agit pour le bien des actrices. Elle s’est amusée à entrechoquer sa conception fantasmée des stars à leur réalité qu’il ne sait pas gérer. La réalisatrice a souhaité considérer le spectateur comme une petite souris qui se glisse dans la vie des vedettes. C’est pour cela qu’elle a décidé que sa fiction serait parsemée de clins d’œil à la réalité. Elle a, par exemple, pensé à l’engagement réel d’Emmanuelle Béart en tant qu’ambassadrice de l’UNICEF, pour écrire son personnage. Catherine Deneuve a été la première des trois stars à être choisie. Le producteur Christophe Rossignon avoue avoir été si impressionné par sa présence qu’il se sentait comme un petit enfant malgré quinze ans d’une carrière qui lui a permis de produire des succès comme La haine de Mathieu Kassovitz, Une hirondelle a  fait le printemps de Christian Carion ou Mon idole de Guillaume Canet. Un peu intimidée par sa distribution prestigieuse, Laetitia Colombani déclare avoir travaillé comme une brute. Après avoir mis trois ans à écrire son scénario, elle a sacrifié ses vacances d’été pour peaufiner son découpage pendant deux moins entiers. Elle voulait se sentir tout à fait prête avant de diriger des « pointures » comme Catherine Deneuve et Emmanuelle Béart. Au moment du tournage, Kad Merad n’était pas encore une superstar car Bienvenue chez les Cht‘is n’était pas sorti.  L’un des problèmes du film a été de trouver le chat du héros. Un casting a été lancé dans toute la France avant de dénicher deux matous jumeaux qui jouent alternativement le rôle. Guy Demazure, collaborateur de Jean-Jacques Annaud sur Deux frères et Sa majesté Minor a mis deux mois à les dresser. Il a eu ensuite bien du mal à les rendre à leur propriétaire grenoblois car les félins n’avaient aucune envie rentrer chez eux.