MES AMIS, MES AMOURS

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S’il y a un sujet qui fait le miel de centaines de films, c’est bien l’amitié. Dans les années 70, c’était même une des spécialités du cinéma français, capable d’en tirer autant des comédies, comme le dyptique Un éléphant ça trompe énormément/ Nous irons tous au paradis que des films plus amers comme Vincent, François, Paul et les autres, souvent pour des succès populaires.

Ce mini-genre en soi s’était un peu perdu dans les années 80-90, Lorraine Levy essaie de la remettre au goût du jour en cette décennie suivante, avec Mes amis, mes amours. Revue à l’époque des familles recomposées et de l’Eurostar, son film tente un état des lieux des rapports humains contemporains via la relation entre deux papas divorcés qui emménagent, avec leurs marmailles respectives, dans un même appartement à  Londres. Ce déplacement géographique emmène Mes amis, mes amours sur le territoire de Richard Curtis, le réalisateur de Coup de Foudre à Notting Hill, pour une comédie romantique de quartier quand le film de Lévy  se passe dans quelques rues de South Kensington, appelées Frog Alley, pour sa profusion d’habitants français au mètre carré. Pour sa distribution en Angleterre, son distributeur local à voulu jouer la carte d’un exotisme inversé, en titrant pour l’occasion ce film : London, Mon amour. A prononcer évidemment avec un accent bien frenchy.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VINCENT, FRANÇOIS, PAUL ET LES AUTRES ou encore COUP DE FOUDRE À NOTTING HILL .

Il ne vous aura probablement pas échappé que le nom de Marc Lévy côtoie celui de Lorraine Lévy au générique de Mes amis, mes amours. Normal, ils sont frère et sœur. Si elle est sa cadette, elle a démarré une carrière artistique avant lui, en fondant en 1985 une compagnie de théâtre ou en écrivant des pièces depuis 1987.

Marc, lui s’est fait connaître en 2000 avec Et si c’était vrai, son premier roman. Dont la popularité doit beaucoup au cinéma, en particulier à Steven Spielberg : avant même la parution du livre, ses droits sont acheté par sa société Dreamworks, créant un gigantesque buzz, qui lancera la carrière de romancier de Lévy. Lequel ambitionnait initialement de faire du cinéma.

Mes amis mes amours était d’ailleurs initialement prévu pour être son premier long métrage, inspiré par ses propres souvenirs d’exil à Londres ou de nombreuses vacances passées avec son meilleur ami, tous deux alors pères célibataires. Il aurait du y reformer le duo de La crise, Vincent Lindon et Patrick Timsit. Ne se sentant finalement pas totalement prêt pour cette expérience, il confiera le projet, à sa sœur, après que sa première réalisation, La première fois que j’ai eu 20 ans aie acquis un joli succès public et critique.

C’est finalement, Pascal Elbé qui a récupéré le rôle initialement prévu pour Timsit. Hasard de calendrier : au moment où il attaquait le tournage, sortait en salles, 3 amis, le film de Michel Boujenah qu’il a coécrit et interprété, racontant lui aussi une amitié entre quadragénaires mise à mal par les aléas de la vie. Tout comme Lorraine Lévy a du piocher dans les souvenirs de son frère, Elbé a peut-être dû s’inspirer de ceux de sa relation de camaraderie avec Boujenah pour nourrir son personnage dans Mes amis, mes amours…

C'est gentil, c'est frai, et ça donne envie de s'habiller comme Florence Foresti et en plus de ça de tenir la même librairie que Vincent Lindon. C'est une petit film Français sans aucune prétention qui a juste le mérite de divertir et d'attendrir. Il ne faut pas s'attendre ...