MANGO

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Plutôt que d’être mineur tout comme son père, Mango se voit footballeur. La tradition familiale est la plus forte et il doit accompagner son papa dans les galeries en quête de minerai d’or. Sauf que la vie va lui enseigner qu’il ne faut pas renoncer à ses rêves et qu’on peut devenir un as du foot tout en étant une taupe myope et haute comme trois pommes.

Emotion, humour, action… Mango exalte la solidarité et l’esprit d’équipe en jouant sur le rire comme le suspense. Le scénario de ce film qui vise un public à partir de six ans s’autorise à aborder la question de la mort avec le décès d’un personnage important mais il se permet aussi des blagues cacaprout pour contrebalancer la gravité de certains thèmes.

Tourné en stop-motion - de l’animation image par image de sujets en volume - Mango est le premier long métrage de Trevor Hardy, un réalisateur britannique très marqué par les productions du studio Aardman comme Chicken Run ou les aventures de Wallace et Gromit. Le cinéaste s’est d’ailleurs entouré d’animateurs qui ont participé à de grandes réussites du genre comme Fantastic Mr Fox ou Ma vie de courgette.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CHICKEN RUN (Un classique du film d'animation en volume des studios Aardman où le réalisateur Trevor Hardy a fait ses classes) ou encore QU'ELLE ÉTAIT VERTE MA VALLÉE (La vie d'une famille de mineurs du Pays de Galles).

Si Mango est la première réalisation de long métrage signée par Trevor Hardy, le metteur en scène a déjà vingt ans d’expérience dans l’animation et de nombreux courts à son actif.  Le chemin parcouru depuis ses débuts, lorsqu’il tournait dans son garage au fond du jardin, lui a permis de fonder en 2017 les studios GiggleFish. Un lieu idéal pour imaginer des personnages en carton et en laine de mérinos. A l’heure où la 3D s’impose comme la technique dominante dans l’animation, Trevor Hardy revendique pour son studio l’ambition d’offrir au public une « belle touche hand made (fait main) que la stop-motion semble avoir perdu au fil des années ».

Soucieux de développement durable, les équipes de fabrication du film ont recyclé de nombreux objets hors d’usage pour construire leurs décors. Le dôme de la mine, par exemple, est un vieux couvercle de poubelle qui a été recouvert d’une couche d’argile pour y fixer les panneaux, les rivets ainsi que divers tubes de plastique et bouts de fil de fer. Un coup de peinture et de patine a suffi pour donner ensuite au dôme son look final. Dans ce même esprit alliant récup’ et système D,  certaines machines de la mine ont été confectionnées avec des gobelets en plastique dans lesquels avaient bu les membres de l’équipe de tournage.

Mango multiplie les clins d’oeil aux films d’espionnage et notamment à la saga James Bond avec son personnage de super méchant filmé tout d’abord de dos avant d’apparaître assez tardivement de face. Le bassin peuplé de piranhas est sans doute une réminiscence de On ne vit que deux fois. Par ailleurs, Trevor Hardy explique que Star Wars a été une référence majeure pour le scénario. Le cheminement du jeune Mango fait  ainsi écho au choix de Luke qui préfère s’engager aux côtés des combattants rebelles plutôt que de travailler à la ferme de son oncle. Une bonne source d’inspiration pour imaginer une taupe au top !