MA

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A priori, une femme solitaire de quarante ans qui accepte de mettre le sous-sol de sa maison à disposition d’une bande de d’jeunes pour y faire la fête, cela paraît être une idée bien sympathique. Certes … Sauf quand la femme en question s’avère être une psychopathe en puissance. Ainsi, Sue Ann est ravie de rajeunir son quotidien en accueillant ces ados en manque de fête et d’alcool dans sa modeste demeure. Puis se prend tellement d’affection pour eux que le jour où ils décident ne de plus faire la fiesta en sa compagnie, elle se met à péter les plombs…

Sous l’égide de Blumhouse, société de production spécialisée dans le cinéma de genre à petit budget, Ma a clairement un petit air d’Un frisson dans la nuit. Car, tout comme dans le premier film de Clint Eastwood, Ma peut aussi se résumer avec ces trois mots en « on » : affection, abandon confrontation. Un pitch simpliste donc mais qui fait passer le film d’une teen comedy sociétale ordinaire à un thriller psychopathique qui ne lésine pas sur les effets grands guignolesques dans sa dernière partie.

Résultat des courses : avec cinq millions de budget de production, Ma - surnom donné par les ados à cette quadra dingo - a rapporté plus de 60 millions de dollars dans le monde. Une bonne affaire de plus pour les productions Blumhouse dont on devine l’envie de faire de miss Ma l’équivalent féminin d’un Norman Bates.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MISERY (Une des meilleures adaptations de Stephen King) ou encore THE HOLE (Signé Joe Dante, le réalisateur de "Gremlins", l'histoire d'ados confrontés à un mystérieux trou noir situé dans la cave de leur nouvelle maison).

Visage connu des grands et des petits écrans américains depuis le début des années 2000 l’actrice afro-américaine Octavia Spencer est apparue avant Ma dans plus d’une centaine de films, de téléfilms et de séries depuis sa toute première et courte apparition dans le rôle d’une nurse en 1996 dans le Droit de tuer, thriller réac signé Joël Schumacher. De figurations en silhouettes et de troisièmes rôles à seconds rôles, Octavia Spencer à finit par devenir populaire en 2011 à l’âge de 39 ans via le drame racial La Couleur des sentiments qui lui permet de décrocher l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Oscar qu’elle manquera de peu d’obtenir à nouveau en 2016 dans Les Figures de l’ombre puis en 2017 dans La Forme de l’eau, deux films très bien accueillis par la critique et le public.

Producteur, acteur, réalisateur et scénariste américain, Tate Taylor a joué beaucoup de petits rôles dans des film comme la Planète des singes de Tim Burton ou des séries comme Charmed et Six Feet Under avant de réaliser son premier long métrage en 2008, Pretty Ugly People, comédie centrée sur l’obésité de l’actrice Mélissa McCarthy. Mais c’est trois ans plus tard qu’il se fait vraiment repérer derrière la caméra avec La Couleur des sentiments sur la condition des domestiques afro-américains dans le Mississipi raciste des années 60. Ma étant donc son troisième long métrage.

Cinéphile passionné, Tate Taylor a conçu Ma en s’inspirant de certains thrillers horrifiques qu’il a vu et adoré durant son adolescence tel Carrie, Halloween et Misery. Des films qui, tout comme Ma, reposent surtout sur la caractérisation ultra psychotique des personnages principaux.

Voici un film malin qui n'entre pas dans le moule habituel des slashers, parce d'abord ce n'est pas une slasher mais plutôt un thriller doté d'une fin horrifique. Derrière le fim car après tout c'est du cinéma, se cache un élément fort, celui de nous ...

Il ne faut pas sous-estimer Ma. Car sous le laconisme de son titre se cache une vie violée dont le douloureux souvenir se sera chargé, avec le temps, d’une farouche volonté de vengeance. Et cette vengeance, qui tend à se dévoiler à mesure que le filet se resserre, se pense ...

Pas un chef d'oeuvre mais je me suis bien marré. Le film repose sur l'interprétation d'Octavia Spencer, qui a dû s'amuser comme une petite folle à incarner Ma, et aux situations "bizarres" qui nous sont présentées. Le titre de ma critique fait référence à "Harry, un ami ...