LES TWINNERS ET LA MALÉDICTION DE SOUPTOWN

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Les Goonies vous manquaient ? L’Estonie a décidé, à sa façon de palier à cette absence. Avec Les Twinners de Margus Paju, un film résolument tourné vers le jeune public, le pays met en scène de jeunes adolescents dans une aventure rocambolesque qui devrait satisfaire les nostalgiques de E.T, de L’histoire sans fin ou encore les amateurs du Grimoire d’Arkandias.

Dans la ville de Souptown, un mal étrange s’est abattu. Empoisonnés, les adultes se mettent à se comporter comme des enfants. Bien décidés à conjurer cette malédiction, Mary, Sandy, Oliver et Anthony, quatre aventuriers en herbe, se lancent dans une véritable enquête. Ils découvrent bientôt l'existence d'une société secrète. Mais ils n’ont que 48 heures pour trouver un antidote.

Film hybride semblant naviguer dans une époque qui n’existe pas, Les Twinners est aussi une démonstration du nouveau cinéma estonien qui a su se relever après l’indépendance du pays en 1991. Mais en plus d’un film d’aventures aux multiples rebondissements, le film pourrait presque être aussi un véritable tract touristique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES GOONIES DE RICHARD DONNER (Un film où les enfants sont les héros et vivent une aventure incroyable.) ou encore LOTTE, DU VILLAGE DES INVENTEURS DE JANNO PÖLDMA ET HEIKI ERNITS (Les deux films partagent le même nouvel élan du cinéma estonien.).

Il revient de loin le cinéma estonien. Si l’on peut dater le premier court métrage estonien à 1908, soit l’année de la création du tout premier cinéma du pays, celui-ci a eu quelques difficultés à se développer. Comme dans la plupart des pays d’Europe de l’Est sous influence soviétique, le cinéma servait surtout à promouvoir l’idéologie d’Etat et toutes les sorties devaient s’effectuer sous le contrôle des autorités soviétiques. Avec la fin du communisme, l’industrie cinématographique estonienne avait certes gagné en indépendance et en liberté mais rencontra des difficultés financières. Le soutien gouvernemental fut réduit à tel point que seuls deux documentaires furent produits jusqu’en 1996. C’est en 1997, avec la création par le gouvernement de l’Estonia Foundation Cinema que celui-ci commença à se développer. Et Les Twinners en est un parfait exemple.

Car au-delà du ton, c’est l’esthétique même du cinéma estonien qui s’est modifié. D’ailleurs, Les Twinners, qui est le premier long métrage de son réalisateur Margus Paju, montre bien l’influence occidentale voire étasunienne. Déjà de par son pitch. Si le cinéma estonien s’est régulièrement tourné vers la jeunesse comme le montrent des films comme Gravé dans le marbre en 2002 sur l’indépendance du pays en 1918 ou La révolution des cochons en 2004 consacré à des révoltes étudiantes en 1986, ils étaient basés sur des faits réels ou très ancrés dans l’histoire du pays. Si dans Les Twinners, les échos du passé sont bien présents avec quelques références à la Seconde Guerre Mondiale, par exemple, il s’agit tout de fois davantage d’un film d’aventures. Bien plus proche des Goonies et du cinéma d’animation estonien, que d’un portrait précis du passé du pays. Un renouveau qui plaît puisque le film a enregistré le meilleur démarrage local pour un film estonien à destination des plus petits.

Mais s’il ne s’implique pas vraiment dans l’histoire avec un grand H de l’Estonie, Les Twinners, a un léger côté film touristique. En effet, malgré de forts effets de caméra avec plans aériens, courses poursuites en bateau et beau travail sur le son, le long métrage est une vraie publicité pour Tartu, la 2e plus grande ville du pays. Et comme s’il s’employait à nous la faire découvrir, le réalisateur filme tous les sites célèbres de la ville comme les catacombes tout en nous racontant l’histoire via des archives. Par ailleurs, le film n’ayant pas vraiment de points de repères temporels, il joue en permanence sur la double personnalité de celle-ci. D’un côté, sa modernité avec l’Université de Tartu qui est la plus renommée du pays, et, de l’autre, ses origines. En effet, Souptown, qui se dit Supillin en estonien et où se déroule l’histoire du film, est l’un des quartiers de cette ville de plus de 100 000 habitants. Sa particularité ? Un petit goût d’avant-guerre, le quartier étant l’un des derniers bastions de l’architecture locale au XIXe siècle.

Tout d'abord, je parle pas trop anglais donc je sais pas ce que sa veut dire twinners mais aussi si on regarde le film en ne faisant pas trop trop attention, il ne précise que quelque fois que leur ville est Souptown et pourtant pour moi, ça devrais être dit plus de fois ou ...