LES ENFANTS DU MARAIS

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Après s’être intéressé coup sur coup à des histoires de vengeance de jeunes femmes, avec L’été meurtrier et Elisa, le réalisateur Jean Becker change son fusil d’épaule en 1999 avec Les enfants du marais, dont l’action se situe dans la France des années 30.

Adapté du roman de Georges Montforez, Les enfants du marais raconte l’histoire d’amitié entre Garris, homme simple, généreux et quelque peu poète qui vit au bord d'un étang Riton, qui élève trois enfants en tentant d’oublier sa première femme, ainsi qu’Amédée, un rêveur passionné de lecture, Pépé, un ancien du marais devenu riche et Tane, le conducteur du petit train local…

Comme à son habitude, Becker a réuni pour son film un casting d’exception : Jacques Villeret, Jacques Gamblin, André Dussollier, Michel Serrault, Isabelle Carré, Eric Cantona, ou encore la grande Suzanne Flon, l’inoubliable sono cassée de L’été meurtrier.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA BELLE ÉQUIPE (Vivre entre amis au bord de l'eau. C'est le rêve de ces ouvriers qui ouvrent une guinguette au bord de la Marne. Mais rien ne se passe comme prévu.) ou encore LES CHORISTES (Parce qu'on aime la nostalgie. Ce film a rencontré un grand succès en reconstituant avec tendresse la France de l'après-guerre, avec son école à l'ancienne.).

Dans la famille Becker, je voudrai le fils. La carrière du réalisateur des Enfants du marais a débuté sur le tournage de Touchez pas au grisbi, un film de son père, Jacques Becker, dont il était l’assistant. Avant de passer lui même à la réalisation en 1961 avec Un nommé La Rocca avec Jean-Paul Belmondo, Becker a fait ses armes avec de grands cinéastes tels que Julien Duvivier ou Henri Verneuil et même fait l’acteur dans le dernier film de son père, Le trou en 1960.

Après avoir enchaîné 4 films au début des années 60, dont trois avec Belmondo, Jean Becker s’éloigne des plateaux de cinéma pour réaliser des épisodes d’une des séries françaises les plus populaires de l’époque : Les saintes chéries. Il ne revient au cinéma qu’en 1983 où il fait un retour fracassant avec L’été meurtrier d’après le roman de Sébastien Japrisot, qui lui vaut d’être sélectionné à Cannes et nommé aux César.

Puis il se passe douze ans avant que ne sorte en 1995 Elisa, avec Vanessa Paradis et Gérard Depardieu. Après quoi la cadence de tournage du cinéaste va être plus régulière. Et le succès souvent au rendez vous, notamment avec Les enfants du marais, Effroyables jardins ou Dialogue avec mon jardinier. Des adaptations de roman comme il aime en réaliser à l’image de «  Le collier rouge » en 2018.

Alors ce film, et d'ailleurs une grande partie de l'oeuvre de Jean Becker, fait partie de ces petits bijoux qui donnent envie, malgré tout, de continuer à vivre et d'avoir envie d'avoir l'envie de vivre. L'ambiance, la musique, le soleil, les comédiens, tout prête (voire donne) ...

J'ai adoré ce film, que ça fait du bien..... Un film gorgé d'amour, d'amitié, de sensibilité, le cinéma existe pour nous faire rêver, pour s'évader pendant quelques heures et bien là c'est tout à fait ça. J'ai eu envie d'être avec ces personnages, de vivre dans le marais ...

A l'aube de l'an 2000, Jean Becker remettait au goût du jour un certain cinéma populaire, ancré si possible dans la France d'entre deux guerres, ouvrant malheureusement la voie à toute une série de films faciles n'atteignant jamais la réussite de celui-ci. On pourra bien ...