LE SYNDROME DU TITANIC

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Attention pas de nature époustouflante ici, pas de paysages sauvages ni d'îles préservées ! Dans ce documentaire, Nicolas Hulot oublie délibérément les fabuleuses images de nature qu'il montre depuis plus de vingt ans dans Ushuaïa. Pour nous alerter, nous pousser à une vraie prise de conscience de la dérive de la planète, il fait le choix de la noirceur et ses images sont terrifiantes : échangeurs d'autoroutes géants aux tentacules sans fin qui se croisent, foule humaine en transe qui prient pour l'avènement du business, file d'attente de consommateurs, chambres clapiers pour ouvriers épuisés, gratte-ciels, sites abîmés, bidonvilles, boat-people...

On ne peut qu'être remué par ce film qui traite de la crise comme problème global, à la fois environnemental, humain et social et où Hulot, lucide et inquiet, n'oublie rien : urbanisation outrancière, pénuries qui s'additionnent, flux humains liés au commerce, emballement des transports, surconsommation, inégalités du partage des ressources, surexploitation des matières premières, et surabondance des déchets, tout est dit. Un système absurde qui court à sa perte comme le Titanic et Hulot reprend d'ailleurs pour son film le titre très explicite de son livre paru en 2004, qui rappelait que les passagers du célèbre paquebot festoyait en toute inconscience sans réaliser l'imminence du désastre.

Ce film passionnant et salutaire est donc à la fois un constat et une prière où Hulot nous supplie de changer de cap. Au début du film, dont la bande son est très réussie, mixage de Mozart, de bruits d'ambiance, de chansons de Nina Simone ou du "Poinçonneur des Lilas" de Gainsbourg en... japonais, on entend le "I have a dream…" de Martin Luther King en voix off. Oui, ce film cauchemar nous donne envie de nous remettre à rêver le monde.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE DE DAVIS GUGGENHEIM ET AL GORE ou encore WE FEED THE WORLD - LE MARCHÉ DE LA FAIM DE ERWIN WAGENHOFER .

Le film écolo a le vent en poupe et c'est tant mieux ! Le succès surprise du documentaire Le Cauchemar de Darwin en 2005 a ouvert la voie en salles à des films écologiques comme Une vérité qui dérange d'Al gore, Home de Yann Artus-Bertrand, Le syndrome du Titanic ou Le Monde selon Monsanto et We feed the world qui mêlent écologie et dénonciation des OGM et de l'industrialisation outrancière.

Le cinéma environnemental film est ainsi devenu le cinéma engagé du XXIe siècle. Pourtant, les problèmes écologiques étaient déjà présents dans le cinéma militant des années 70. Le premier grand classique du film d’anticipation "écologique", Soleil vert, de Richard Fleischer en 1973, reposait sur les thèmes de la surpopulation et de l’épuisement des ressources naturelles. Le désir de l’homme d'un retour à la nature furent traités par John Boorman deux fois : en 1972 avec Délivrance puis, plus tard, dans les années 80, avec La forêt d’émeraude. En 1979, Le syndrome chinois de James Bridges avec la très militante Jane Fonda, alerta l’opinion sur le nucléaire et eut un impact considérable.

Plus récemment, même le cinéma catastrophe s'est mit à la mode écolo avec les catastrophes climatiques de Waterworld de Kevin Reynolds en 1995 et du Jour d’après de Roland Emmerich en 2004. Sans parler des films de Miyazaki qui exhortent au respect de la nature depuis longtemps, avec des forêts qui se rebellent et la mer qui déborde. Qu'il soit poétique, didactique, alarmiste ou d'anticipation, le cinéma devient de plus en plus vert. Espérons que la vie s'inspire du cinéma.

Un condensé d'images en totale opposition les une aux autres qui mettent le spectateur devant le fait accompli. La pauvreté la plus totale côtoie ici le ridicule de la société de consommation à son paroxysme. La photographie est magnifique même lorsque la caméra filme ...

Beaucoup moins rose que le Home de Y.A.B., Le syndrome du Titanic de N.H est troublant de par sa réalisation et son message. Loin du ton écolo à la mode, le film se concentre sur la nature même de notre société. Un regard objectif qui nous réveille non sans secousses. ...

Ce film ne serait-il pas magistral ? Arrêtons nous une seconde et regardons la beauté des images, qui mettent en avant le talent de nombre de cadreurs, photographes qui ont parcouru le monde, réalisé des effets d'images étonnants et maitrisés... Exemple : les nombreux timeshiftings. Fine ...