LE PÔLE EXPRESS

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Hello les petits amis, voici l’heure de monter dans un train très spécial. Un train d’enfer qui s’apprête à faire quelques escales très acrobatiques pour nous emmener, comme son nom de Pôle Express nous l’indique, au pôle Nord.

Mais attention ce train ne passe qu’une fois par an, la veille de Noël, le jour où le maître des lieux est débordé. Car, comme vous le savez sûrement, au pôle Nord, c’est là où vit et travaille un certain Santa Claus, plus connu chez nous sous le nom de Petit Papa Noël.
A bord, vous reconnaîtrez sûrement sous sa casquette de contrôleur, notre ami Tom Hanks. Mais puisqu’il est question de casquette, sachez qu’il en a plusieurs dans ce film, puisqu’il n’y tient pas moins de six rôles. Saurez-vous les reconnaître ? Et d’ailleurs, profitez-en pour demander à vos parents s’ils se rappellent quels acteurs ont déjà fait mieux, et dans quels films ? Rassurez-vous, toutes les réponses seront données après le film.

Cela posé, la performance de Tom Hanks est relative puisqu’il s’agit d’un film d’animation, en 3D certes, mais ce sont bien à des images générées par ordinateur que nous avons à faire. Il valait mieux d’ailleurs, vu les cascades accomplies par le convoi. Car pour atteindre le pôle, faisant fi de la géographie, c’est par un nombre impressionnant de montagnes russes que ce train va passer. Il y a à cela une bonne raison : le film est sorti simultanément dans des salles normales et sur des écrans IMAX, comme celui de la Géode. En 2004, ça constituait une première mondiale.

 
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Alors, d’accord, cette accumulation de plongeons vertigineux fait un peu trop ressembler le film à une attraction de parc à thème. A sa décharge, il faut signaler que le livre illustré de Chris van Allsburg dont il est inspiré, et qui est devenu, depuis sa publication en 85, un best seller mondial dans les chaumières, ne faisait qu’une vingtaine de pages. Il a donc fallu aux scénaristes, Robert Zemeckis et William Broyles Jr, tirer abondamment à la ligne de chemin de fer. C’est peut-être ainsi que leur est venue l’idée de sortir le film simultanément en salles traditionnelles et en IMAX ? Ce qui est sûr, c’est que Zemeckis, en tant que réalisateur, aime ces défis technico-commerciaux. Protégé de Spielberg, qui a produit nombre de ses films, on lui doit des œuvres toujours à la pointe des technologies de l’époque, comme Retour vers le futur en 85 ou Qui veut la peau de Roger Rabbit ? en 88, où Bob Hoskins s’agitait en chair et en os dans un monde de cartoon. Puis, en 94, avec Tom Hanks – déjà - son personnage de Forrest Gump avait, à la surprise générale, serré la main de Kennedy.

Et puisque nous parlons de Tom Hanks, il serait peut-être temps de dévoiler ses nombreux avatars dans le film ? Le chef du train, c’est lui. Le clochard sur le toit, c’est lui. Le père Noël, c’est lui. La marionnette agressive du train, c’est encore lui. Le petit garçon, héros du film, eh oui, c’est lui. Et son papa, aussi. Ce qui fait six.

A ma connaissance, le record du monde en matière d’accumulation des rôles dans un seul film, appartient à Robert Hirsch, qui atteint la douzaine dans Pas question le samedi, une comédie réalisée en 64 par Alex Joffé. Plus connue, belle performance aussi de Sir Alec Guinness, en 1949. Le film s’appelait Noblesse Oblige et le futur Obi-Wan Kenobi y tenait 8 rôles, dont une seule femme. Quant à Peter Sellers, il fut le premier comédien à être nominé aux Oscars pour un film où il tenait trois rôles différents : il s’agissait du Dr Folamour de Stanley Kubrick, en 64.