LE PÉRIL JEUNE (VERSION RESTAURÉE)

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Pour son second long métrage partiellement autobiographique, Cedric Klapisch réunit une bande d’amis atour d’un double événement : la mort par overdose d’un de leurs camarades de lycée, suivie de la naissance du fils de celui-ci. A cette occasion, ils  évoquent l’époque qui les a menés là où ils sont, une dizaine d’années plus tôt, en 1975.

Commandé par la chaîne Arte, pour ce qui devait être à l’origine un téléfilm, Le Péril jeune révèle Romain Duris, Vincent Elbaz et Elodie Bouchez comme la crème de la nouvelle génération d’acteurs du début des années 90, tandis que Cédric Kaplisch y affirme un tempérament de réalisateur habile et à l’aise avec les jeunes. Utilisant les plans fixes pour évoquer le présent, il se sert au contraire d’une caméra très mobile pour évoquer l’énergie débridée des années 70.

Ses personnages n’étaient pas seulement en train de passer de l’adolescence à l’âge adulte, mais sans le savoir, leurs rapports avec l’autorité, le sexe, les drogues et la politique étaient sur le point de changer radicalement. Le film l’exprime avec un réalisme teinté d’une profonde nostalgie. Il est à la fois joyeux et triste, énergique et lucide.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CAMILLE REDOUBLE (Une fille remonte dans le temps pour revivre la fin de son adolescence) ou encore APRÈS MAI (Evocation de la fin des années lycée au début des années 70).

En 1993, le réalisateur indépendant Richard Linklater suscite une attention considérable avec son film Dazed and confused qui évoque le passage de la vie de lycéen à celle d’étudiant au cours du dernier jour de l’année scolaire 1976. Des jeunes acteurs inconnus comme Matthew MacConnaughey ou Milla Jovovich y font leurs débuts, tandis que le film remet à la mode la musique de l’époque. La formule  donne des idées en France, et en 1994 le chaîne Arte lance la production d’une série de téléfilms intitulée « Les années lycée ». Cédric Klapisch, qui vient de réaliser son premier long métrage Riens du tout, fait partie des jeunes réalisateurs sollicités.

Il propose Le péril jeune qui a lieu en 1975, une période charnière. Klapisch y voit le moment où les mentalités, jusqu’alors préoccupées de collectivisme, basculent dans une ère marquée par l’individualisme. Très rapidement, l’hédonisme, qui n’était qu’une des valeurs revendiquées par les soixante-huitards, prend le dessus pour devenir une préoccupation dominante, au détriment de l’engagement politique et des idéaux altruistes. Après sa diffusion à la télévision, le film a bénéficié d’une sortie en salles, sous la pression de Gaumont qui flairait un succès potentiel. A juste titre, puisque le film a totalisé plus de 500 000 entrées. Ce triomphe inespéré a eu un effet bénéfique sur la plupart de ceux qui y ont participé, depuis les scénaristes Alexis Galmot et Santiago Amigorena jusqu’aux interprètes, pour qui le film servira de tremplin tout au long des années 90. Romain Duris, dans le rôle de Tomasi, en sera le principal bénéficiaire. Il entamera avec Klapisch une collaboration fructueuse, et deviendra son acteur de prédilection pendant une dizaine d’années.  

Très à l’aise dans les portraits de groupe, Klapisch se révèle comme un cinéaste en phase avec l’air du temps et la génération de l’époque. Il profite durablement de cet état de grâce, accumulant les succès comme L’auberge espagnole, qui met Barcelone à la mode et suscite un engouement considérable pour le programme d’échange étudiant Erasmus. 

Un véritable film culte pour moi, je l'ai vu et revu durant ma période lycéenne, et à chaque fois je prend toujours le même plaisir. Sans aucun doute le meilleur Klapisch, sur la jeunesse des années 70, sûrement une rétrospective lui étant singulière, et même si je ne ...

Ils sont quatre, alignés sur un banc, dans la salle d’attente d’une maternité, comme des petits vieux occupés à évoquer leurs gloires passées, les temps héroïques des révoltes et des amours lycéennes, à la façon, un peu des bourgeois de Brel évoquant les bourgeois ♫ ...

Alors voilà, je mets 8 à un film "générationnel", un nom pour dire teenage, cliché, bobo, tendre, tout ça à la fois. Et j'assume ma note surélevée. Car si d'ordinaire je dégaine mes arguments tranchants et mon sarcasme impitoyable, cette fois j'ai failli. J'ai failli ...