LE GOÛT DES MERVEILLES

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La beauté est dans l’œil de celui qui regarde. Et donc dans l’œil du cinéaste qui la filme. En l’occurrence pour Le goût des merveilles, celui d’Eric Besnard, le réalisateur de Cash avec Jean Dujardin, 600 kilos d’or pur avec Clovis Cornillac ou plus récemment Mes héros avec Josiane Balasko et Gérard Jugnot.

Dans cette comédie romantique hors norme, il filme Virgnie Efira au cœur de la Drôme provençale. Elle est Louise une femme qui élève seule ses deux enfants et tente de préserver l’exploitation familiale. Un soir, Louise manque d’écraser un inconnu au comportement étrange qui en fait est atteint du syndrome d'Asperger. Cet homme a une capacité à s’émerveiller qui pourrait bien changer la vie de Louise et de sa famille.

Face à la merveilleuse Virginie Efira, Benjamin Lavernhe de la Comédie Française. Moins connu que Pierre Niney, on a vu ce jeune comédien dans des rôles secondaires dans Radiostars, La Marche, Elle l'adore ou encore L'affaire SK1. On retrouve également dans le rôle de la psychologue, la formidable Hiam Abbass, vue dans La fiancée Syrienne, Munich, ou Une bouteille à la mer… Il n’y a pas à dire Eric Besnard a bon goût !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RAIN MAN (Un deux frères dont l'un est autiste se retrouvent et c'est drôle et c'est triste et c'est beau) ou encore LE CERCLE DES POÈTES DISPARUS (Quand un prof vous apprend à voir la vie autrement et à apprécier chaque jour qui passe...).

Virginie Efira est entrée dans nos vies par la petite lucarne. C’est à la télévision, plus précisément sur M6, qu’on la découverte en animatrice des émissions de divertissement en 2003. Elle a déjà 5 ans de métier à la télévision belge et devient très vite la vedette de la chaîne en présentant notamment La nouvelle star. Un titre qui lui va bien. En 2008 elle part pour Canal+ où ça se passe moins bien, au point que 2 ans plus tard elle déclare qu'elle ne refera plus de télé « à moins d'avoir cinq enfants qui n'ont plus rien à manger !»

Elle se concentre alors sur sa carrière de comédienne plutôt prometteuse. Car parallèlement à la télé, elle a joué dans plusieurs courts métrages, fait des téléfilms et même joué au théâtre. Jusqu’à ce que Philippe Lefebvre lui offre son premier grand rôle au cinéma dans Le Siffleur.

Depuis, on a vue Virginie Efira dans L'amour c'est mieux à deux de Dominique Farrugia et Arnaud Lemort, Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine, Dead Man Talking de son ex mari Patrick Ridremont, 20 ans d'écart de David Moreau avec Pierre Niney, Caprice d'Emmanuel Mouret,  Une famille à louer de Jean-Pierre Améris ou Et ta sœur ? de Marion Vernoux. Et à chaque fois elle fait des merveilles.

Rafraichissant, ressourçant, naïf et sincère, drôle et touchant. La scène s'ouvre et se ferme avec une musique paisible et tranquille, à l'image de ce récit surprenant à bien des égards, mais ô combien poignant. Ecorché vif, mélancolique, tel est Pierre et ...

Voilà un film qui se regarde avec plaisir, avec délectation même et qui porte bien son titre. Virginie Efira rayonne. Qui a dit que c’était une mauvaise actrice ? En revanche, j'ai un peu moins aimé l'interprétation de Benjamin Lavernhe qui joue Pierre. C'est sans doute ...

Certes, il s'agit là de ce qu'on nomme un "petit film", intimiste, ancré dans le terroir d'une région, la Drôme des collines, sans grand propos historique ; un film heureux, finalement, lumineux... Trop, sans doute, pour rejoindre les rangs des "grands films"... Et pourtant... Pourtant, ...