LE FUNAMBULE

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C’est l’histoire d’une passion, d’une folie et d’un exploit… Le 7 août 1974, le français Philippe Petit, funambule de l’extrême, parcourt
quelques mètres sur un fil d’acier, tendu entre celles qui sont alors les plus hautes jumelles du monde : le World Trade Center à New York !

Là-haut, à 417 mètres du sol, Petit semble en effet minuscule mais c’est pourtant un pas de géant qu’il va accomplir… Vous allez dans un instant découvrir les coulisses de cette performance dans le film Le funambule de James Marsh. Je dis film car il mêle images d’archives, documents amateurs et scènes réinterprétées, notamment celles qui montrent l’enfance de ce funambule hallucinant…Un docu-fiction en quelque sorte, portrait saisissant et fascinant d’un homme qui ne conçoit la vie que comme un jeu.

Philippe Petit ne se sent jamais aussi bien que dans des endroits où nous éprouvons un terrible vertige. Le sien est de sans cesse repousser les limites…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PROJET NIM (James Marsh réalise ces deux documentaires qui se rejoignent en de multiples points à commencer par leur "héros", formidables bêtes d'écran. Homme ou chimpanzé, il leur fait parfois rejouer certaines scènes pour en obtenir le meilleur...) ou encore DUMBO (Que vous soyez homme ou éléphant : essayez donc de vous essayer au funambulisme ! Dans un cirque ou entre deux tours, la discipline est rigoureusement la même et tout aussi dangereuse...).

« Quand je vois trois oranges, je jongle. Quand je vois deux tours, j’ai envie de passer de l’une à l’autre » …Ces mots ont été prononcés par Philippe Petit ce 7 août 1974, une fois sa traversée réussie entre les tours du World Trade Center. Revenue au sol, ce sont des policiers qui constituaient le comité d’accueil ! Une telle performance est en effet rigoureusement interdite par la loi…
Petit n’en n’était pas à son coup d’essai et de maître : sa longue carrière de funambule était déjà passée par Notre-Dame de Paris en 1971 et par le pont de Harbour Bridge à Sydney en Australie en 73. Man on wire, (L’homme sur un fil en anglais), titre anglais du film que vous venez de voir, est signé James Marsh, spécialiste anglais du documentaire.

Il a ainsi réalisé de passionnantes enquêtes sur les délirantes habitudes alimentaires d’Elvis Presley en 1996 ou sur les chimpanzés avec Le projet Nim en 2011. Son funambule est à la fois une œuvre purement factuelle mais aussi fictionnelle puisqu’elle utilisé l’artifice de moments interprétés par des comédiens pour figurer ce qui n’existe plus et dont nous n’avons aucune trace : l’enfance de Philippe Petit. Ce dernier est un cas très particulier : sa passion des sommets fabriqués par l’homme, (qu’ils soient de métal, de béton ou de verre), l’a habité dès son plus jeune âge. « Rien ne pouvait m’arrêter » confie-t-il, expliquant que peu après sa rencontre avec sa future épouse, il lui présenta son fil de fer comme on le fait d’un ami proche ou plutôt d’un membre de sa famille ! Une irrépressible envie de tutoyer les hauteurs, de repousser les limites mais aussi de s’amuser.

Le film, vous l’avez vu, montre bien la joie communicative du petit groupe qui prépara cet exploit périlleux au cœur de l’été 74. Inconscience diront certains, poésie répondront les autres… Le funambule, (Oscar du meilleur documentaire en 2008), est en tout cas un formidable hommage à l’œuvre d’un pierrot lunaire pas encore tombé sur Terre, suspendu dans les airs…

C'est l'histoire d'un rêve, un rêve qui n'est pas encore construit! C'est l'histoire d'un homme dont une photo va changer la vie à jamais! C'est l'histoire d'un projet complètement fou qui scellera la fin d'une merveilleuse aventure humaine et sentimentale! C'est l'histoire ...

Enfant, monsieur Petit apprend que les deux tours les plus hautes du monde sont en construction, à New York. Déjà possédé par le démon du funambulisme, il fait de ses deux tours son rêve fou, sûrement impossible à réaliser : traverser sur un câble le vide, que dis-je, ...

En 2008, James Marsh réalise le film documentaire Le Funambule (Man on Wire), basé sur le livre de Philippe Petit, To Reach The Clouds. Il retrace l'aventure extraordinaire de la traversée sur un câble (une soixantaine de mètres), entre les deux tours du World Trade Center ...