LE FESTIN DE BABETTE

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Il était une fois une gouvernante française travaillant dans les brumes du Jutland, au Danemark, en un autre temps, à la fin du 19ème siècle pour tout dire. Un jour cette belle femme discrète  gagne à la loterie et organise une soirée en préparant la plus belle table et les mets les plus succulents pour ses invités.

Succès surprise, surgit de nulle part, « Le festin de Babette » est un film danois de Gabriel Axel, découvert en salles en 1987. Il est tiré d’une nouvelle de Karen Blixen et c’est un des plus grands rôles de Stéphane Audran.

Ce film humaniste et gastronome convoque une certaine idée de la culture française pour faire l’apologie de l’hédonisme contre le puritanisme, de la création contre le totalitarisme. Bref il met l’eau à la bouche. Bon appétit.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OUT OF AFRICA (Les mémoires de la Danoise Karen Blixen ont inspiré ce classique aux 7 Oscars. Blixen est également l'auteur du roman "Le festin de Babette") ou encore RATATOUILLE (Mine de rien, les aventures hilarantes du rat de Pixar font partie des meilleurs films jamais réalisés sur la grande cuisine française.).

En ce temps-là Karen Blixen était à la mode. « Out of africa » de Sydney Pollack avec Robert Redford et Meryl Streep adapté du roman « La ferme africaine » avait fait le tour du monde en 1986. Dans son sillage, l’écrivain danois était découverte ou redécouverte partout. Pas étonnant qu’un cinéaste de Copenhague ait enfin pu faire l’adaptation d’une nouvelle « Le diner de Babette » publiée en 1958.

Gabriel Axel est alors un vétéran du spectacle. Il a 69 ans, a vécu en France, et reçu une formation d’acteur. Il a d’ailleurs travaillé sous la direction de Louis Jouvet, avant, dans les années 50 de passer à la réalisation. Quand il tourne Babette il a déjà réalisé une quarantaine de longs métrages pour la télévision et pour le cinéma et n’est pas loin de la retraite. Il lui aura fallu 14 ans de combats pour convaincre des producteurs de tourner cette courte histoire apparemment austère.

Axel qui connait bien le cinéma français pour avoir tourné des téléfilms à Paris, choisit celle qui est pour lui l’égérie de Claude Chabrol, Stéphane Audran. En 1987 elle a 55 ans et la maturité lui va bien. Pour incarner Babette, l’ancienne chef cuisinière qui a fui la répression de la Commune, elle va prendre des cours de gastronomie auprès d’un grand chef étoilé de Copenhague. Lequel Jan Pedersen concevra tous les plats qui apparaissent dans le film et qui, depuis son triomphe, sont devenus des trésors nationaux. Signalons encore que les costumes sont signés de Karl Lagerfeld de la maison Chanel. Le festin de Babette obtiendra l’oscar du meilleur film en langue étrangère en 1988 et connaitra un succès international. Si la musique adoucit les moeurs la gastronomie rapproche les consciences.

Ma rencontre avec le Festin de Babette s'est faite en 5ème, à l'occasion d'une rédaction-maison au cours de laquelle nous devions raconter un repas de famille. Ma mère, les yeux brillants, m'avait résumé le conte de Karen Blixen en guise d'inspiration (très efficace). Il ...

Un très beau film, très plaisant. Une mise en scène sans chichi et efficace. Un choix de narration sobre qui laisse toute la place au spectateur pour se faire son idée sur la psychologie des personnages. La première partie, toute en austérité et en silences tranche (c'est ...

Suite aux massacres de la Commune de Paris en 1871, deux sœurs Martine et Philippa recueillent une réfugiée française : Babette Hersant. C’est par la troisième vertu théologale et aussi sur les recommandations du chanteur d’opéra Achille Papin, que les deux sœurs prennent ...